En démarrant les rétro-forums, j’écrivais :
« Je m’interroge d’ailleurs sur le débat à venir : compte tenu de l’état de déliquescence du débat – à l’Assemblée surtout – y aura-t-il un sursaut … et un débat "digne" de ce nom ?)
Force est de constater que le débat de 2011 n’a pas eu la tenue de celui de 2003.
Faut-il interdire la recherche sur l’embryon humain ?
D’autres diront : faut-il l’autoriser ? l’encadrer ?
Cette dualité du questionnement est caractéristique de l’état du débat au Parlement en ce début du XXIème siècle. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Recherche et Embryon forment un couple qui a de la peine à trouver son point d’équilibre, son « point DELTA ».
Le chapitre Ier du titre IV a pour intitulé : « Interdiction du clonage reproductif ». Il débute par un article 15 qui stipule :
« Est interdite toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne humaine vivante ou décédée. ».
Par Denis Meriau
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Au moment où s’engage le débat sur la deuxième loi de bioéthique, deux techniques sont autorisées en matière de contrôle de l’embryon, quand la fécondation a été réalisée in vitro :
- le « diagnostic prénatal », qui a pour but de détecter in utero chez l'embryon ou le fœtus une affection « d'une particulière gravité » ;
- le diagnostic préimplantatoire
Il est des maladies génétiques graves héréditaires. Lorsque, dans une famille, une personne est atteinte de l’une de ces maladies, il est possible d’intervenir préventivement auprès des autres membres de la famille susceptibles de contracter ladite maladie … à condition que la personne malade accepte de prévenir ses parents.
Cela n’a rien d’évident.
De nombreux malades ou accidentés pourraient avoir la vie sauve ou voir leur vie améliorée si des greffes pouvaient être pratiquées. Or, en France, le don d’organes n’est pas assez développé pour permettre à tous ceux qui en auraient besoin de bénéficier.
Le législateur s’est penché sur cette question dès 1992.
Le 8 février, l’Assemblée nationale entame le débat sur la bioéthique. Ce sera le troisième débat de ce genre : 1992, 2004 (le débat a eu lieu en décembre 2003), 2011.Fidèle à la méthode utilisée pour les retraites et pour la sécurité, je m’en vais proposer un rétro-éclairage du débat à venir à partir du débat de 2003/2004.
À plusieurs reprises, au cours du débat sur la fin de vie, il a été fait allusion à l’interruption volontaire de grossesse. Et cela tant dans les fils de commentaire de Mediapart que dans les débat parlementaires .