Doléance #43

A l’heure où nous commençons à subir concrètement le chaos climatique et écologique dans un monde très instable géopolitiquement, il est incontournable et urgent de changer nos systèmes de production et de consommation et de mettre en place des transitions (transition énergétique, transition agricole, transition sociale, transition économique …). Pour être efficaces elles devront être réalistes et cohérentes entre elles, mettre au centre des priorités l’équilibre du vivant et l’Humain et la satisfaction de ses besoins dans le sens de l’intérêt commun, intégrant pour les concevoir et les mettre en place les échelles locales et globales.

Je demande à ce que la transition énergétique se fasse en reprenant le scénario sans nucléaire de l’étude RTE pour la production électrique française en 2050, donc que l’on ferme les centrales existantes et que l’on ne mette pas en route un nouveau programme, pour les raisons suivantes :

• Le risque d’accident nucléaire majeur est statistiquement très élevé : deux dans les 35 dernières années (Ukraine, Japon) dont les bilans n’ont jamais été sérieusement établis et divulgués. Dommage, on aurait pu prendre la mesure que ces accidents constituent un terrible danger pour la vie humaine à court et à long terme et pour tout l’équilibre du vivant sur un très large périmètre. La France est déjà le pays où la densité de centrales est la plus importante !
• Il n’existe toujours pas de solution réellement satisfaisante et fiable pour traiter les déchets nucléaires surtout les déchets ultimes pour les 100 000 années à venir. Est-ce bien raisonnable d’en rajouter ?
• Les coûts de mise en place d’un nouveau parc nucléaire risquent d’être démesurés (cf l’EPR de Flamanville) ainsi que les coûts de démantèlement : aucune centrale nucléaire n’a encore été entièrement démantelée même pas la première petite de Brennilis et ce depuis plus de 35 ans….. Les coûts de cette opération sont probablement très sous estimés et seront laissés aux générations futures.
• Les délais de mise en place sont longs et ont toutes les probabilités d’être dépassés (cf EPR de Flamanville) alors que les besoins énergétiques sont à pourvoir au plus vite.

Je demande à ce que l’on arrête de nous faire courir des risques inconsidérés et que l’on remette tous les financements prévus pour mettre en place le scénario sans nucléaire :

Sylvie Forel, habitante d'Ille-et-Vilaine