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Palestine

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Billet de blog 22 décembre 2015

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" TEL RUMEIDA 3 " UN INSTANT DE RARE IRRÉALITÉ

Un instant de rare irréalité d'empathie avec les enfants rudéraux. E'M.C.

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Tel Rumeida 3.

Le samedi soir est, paraît-il, le moment préféré des colons pour semer le trouble à Al Rumeida, lancer des pierres, faire peur aux enfants et molester les internationaux.

Aujourd'hui (17 juin), la soirée est calme.

Au carrefour principal, à mi-pente, trois soldats casqués piétinent autour de leur guérite, embarrassés par leurs gilets pare-balles, leurs fusils et leurs longues antennes radio.

Un grand américain d'ISM, qui tient d'ordinaire un magasin de thé à San Francisco, jongle comme un professionnel avec des massues en plastique au milieu de la chaussée pour amuser une vingtaine d'enfants qui traînent dans le coin.

Des vieux montent à dos d'âne vers le haut de la colline.

Les colons descendent par petits groupes - des jeunes garçons et des filles habillées comme pour une fête, qui vont sans doute à un dîner dans une colonie de la ville.

Ils pressent le pas en arrivant au carrefour et vont droit devant eux sans regarder personne, traversant le groupe des enfants et des internationaux comme si la chaussée était vide.

Un homme d'une trentaine d'années - chemise blanche et kippa - passe et repasse avec un M16 en bandoulière.

Les gamins jouent maintenant au football avec une balle de tennis crevée - ils me disent : Zidane, Zidane -, faisant eux aussi comme si les soldats n'existaient pas.

La nuit tombe, in ne voit plus de colons, la surveillance peut cesser.

Dans la cour de la maison de F., Ketty La magnifique et Jonas le marchand de thé font    un numéro de danse aux flambeaux.

Les enfants accourus de toutes parts, juchés en grappes sur les murs, scandent leurs noms et leur font un triomphe.

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Notes sur l'occupation, Éric Hazan.

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Choix, découpage, titre, et chapô, E'M.C.

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