La musique klezmère s'est arrêté en Europe vers 1939, explique Yom. Après elle est partie avec les Russes et les Polonais aux Etats-Unis se mêler au jazz. Au point que les Américains pensent souvent que c'est une musique newyorkaise autochtone. «Mon idée est d'imaginer ce que cette musique serait devenue si elle était restée en Europe de l'Est».
Une uchronie musicale, donc, qui n'oublie pas que le lamento ashkénaze était aussi bien vivant en Ukraine, en Turquie, Grèce et dans toute l'Europe balkanique, rivalisant avec les violons tsiganes et les fanfares locales. Qui n'oublie qu'elle sait groover, qu'elle est festive et truculente, comme Naftule Brandwein, auquel Yom a consacré son projet New King of klezmer clarinet.