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Jean-François Hautin est un fidèle du Festival international du film d’histoire de Pessac, comme spectateur, producteur ou animateur culturel. En 2014, il vient pour la première fois en tant que réalisateur: son film La Lumière de la mémoire, réalisé avec Nadine Perez, concourt dans la catégorie Documentaires. Nous l’avons invité à partager ses souvenirs de quinze années de festival.
Par Thomas Evrard
Qu’est-ce qui fait l’identité du festival selon vous, sans utiliser le mot “histoire”?
J’entretiens un rapport assez intime avec le festival, ça fait tout de même quinze ans que j’y viens. Depuis deux ou trois ans, j’y étais moins présent, mais comme cette année on a été sélectionnés, c’est redevenu un moment important. Ce qui le définit, je dirais que c’est la convivialité. Et puis c’est devenu une marque dans la région quand même.
Quelles anecdotes vous ont le plus marqué lors de vos participations au festival?
En 2007, on a eu le prix du public pour Secretos de Lucha. J’étais producteur du film, et Maiana Bidegain, la réalisatrice, m’avait dit: “Surtout tu ne parles pas, c’est moi qui parle, c’est mon film”, et finalement comme elle était en larmes j’ai été obligé de parler. Elle n’arrivait pas à sortir un mot. C’était très émouvant. Plus drôle: chaque fois qu’elle me voyait ici, une programmatrice de France 5 me prenait pour Gary Oldman. C’est plutôt flateur.
Vous espérez quelque chose pour cette année?
Oui, oui j’aimerais bien être choisi parce que c’est un film qu’on a fait en totale autoproduction et qu’on est en concurrence qu’avec des films de France Télévisions et d’autres grandes chaînes. Donc si on a quelque chose ça prouvera qu’on peut faire des films primés avec pas grand-chose. Mais on pourra s’en passer.
(NDLR : Le film n’a reçu aucun prix lors de la cérémonie de clôture du festival.)