Le continent sud-américain, depuis son établissement comme société moderne, a succombé cycliquement à de nombreuses crises sociales, politiques et morales, ce qui n’a pas permis un développement social prospère pour ses habitants.
A cette vérité n’échappe pas la nation vénézuélienne, pays qui au cours de la dernière décennie a fait face à un moment historique critique. C’est la raison pour laquelle différents chercheurs ont voulu apporter un nouveau regard « sur le modèle social vénézuélien » afin de trouver un moyen de sortir du conflit.
Cependant, les auteurs restent très influencés par les postulats philosophiques européens : les axiomes marxistes de la confrontation des classes, la dichotomie entre le socialisme et le capitalisme, l’Etat et le marché économique. Pourtant, la réalité multiculturelle vénézuélienne, et ajouté à cela un modèle économique « rentier pétrolier », exige d’établir un système de résolution des conflits adapté à la singularité de la région et ne doit pas dépendre d’une doctrine « universelle/occidentale».
En raison de ces faits, il est nécessaire d’effectuer de nouvelles études endogènes afin de mieux comprendre les réalités historiques et culturelles de la région, et établir un modèle authentique à travers les préceptes de la philosophie et les sciences sociales contemporaines.
Par l’étude, l’analyse et l’interprétation historiques du Venezuela, nous avons constaté que son envers économique, politique, social et moral se trouvent fondamentalement dans la fausse dichotomie de « gauche-droite », ce qui à l’origine empêche une analyse complète et approfondie, car la dynamique sociale de cette nation est beaucoup plus complexe, pas unidirectionnelle et pas seulement de cause à effet.
Pour cette raison, je considère que les principes philosophiques, proposés par l’herméneutique analogique de Mauricio Beuchot, fournissent les éléments nécessaires pour structurer une méthode alternative de solution au conflit lié à la situation vénézuélienne, en se basant sur les principes de l’univocité et de la réfutation argumentative.
Il faut arrêter de prendre des positions extrêmes.
Cet article n’est pas destiné à souligner qu’il existe une formule spécifique pour étudier la réalité vénézuélienne. J'expose seulement la nécessité de redimensionner les théories, de les contextualiser et d’en produire d’autres à partir de l’endogénéité du multiculturalisme du pays sud-américain.