La présence majestueuse des cervidés en forêt de Chantilly s’éteint inexorablement en raison de la cupidité insatiable des hommes. Argent, de l’argent, uniquement pour de l’argent.
Chassés à outrance par la FDC 60 et l’équipage de vènerie Les Trois Forêts de septembre à mars, confinés dans la forêt par les clôtures électriques qui dessinent les paddocks des chevaux d’endurance du Bahrein, barrant le seul accès qui restait à la forêt d’Halatte, empêchés de traverser la double voie par les clôtures des terres agricoles sur le seul et unique passage entre Saint Léonard et Verneuil, et aujourd’hui menacés de mort par l’élargissement de la double voie au carrefour de la Faisanderie qui ne veut leur offrir qu'un seul passage, pont aérien alors qu'il en faut trois.
Richesse incalculable de la région, les cervidés sont condamnés à tourner en rond, dans une forêt sans issue, tirés littéralement à bout portant par des hommes et de femmes sans âme ni conscience, la biodiversité en France se meurt inéluctablement. Les survivants des massacres annuels vont dégénérer par consanguinité, mourir par l’épuisement de leur nourriture, disparaître à jamais.
Au nom de quelle folie économique l’homme peut il se permettre de détruire ce qui fut jadis une des richesses de la France ? L’aveuglement et l’incurie des élus locaux, tous voués au « libéralisme », faisant corps avec les ravageurs de la vie, incapables d’avoir une vision du futur et de la survie de la planète achève aujourd’hui l’œuvre de destruction.
Le Parc Naturel Régional Oise-Pays de France vient de prouver sa totale inutilité : jetant aux orties tous les engagements de la Charte, il signe l’arrêt de mort des cervidés ; argent pour l’Institut de France, argent pour les communes, argent pour le Bahrein, argent pour les promoteurs d’infrastructures ou d’immobilier, le béton sera le seul et unique héritage légué aux futures générations.