S’il y a bien des endroits sur cette planète où l’on peut relativiser les différences d’ordre politique, ce sont bien ces zones de non droit… Le travail forcé, les humiliations, la torture physique ou psychique, l’avilissement ne sont pas communistes, pas plus que nazis ou fascistes… Ils sont tout cela à la fois… Et aucun…
Ils sont avant tout le résultat de la prise de pouvoir par un groupe enfilant des oripeaux politiques avec tout le « folklore » que cela suppose : uniformes, patriotisme de façade, petits livres rouges, verts, bleus, hiérarchie hyper cloisonnée, militarisation forcée et galopante de la société, répressions sanglantes et bouc émissarisation obligée…
Un folklore cachant une réalité commune à tous ces régimes à la fois de pacotille et tout puissants : l’enrichissement personnel et sans limites d’une oligarchie « politique » s’effectuant au cœur d’une collusion systématique avec les « grandes familles » de chaque nation tombant dans un piège (volontairement ou forcée) paré d’atours aux couleurs de l’Ordre, de la Pureté raciale, d’un Renouveau, d’une Révolution, d’un Collectivisme, d’un Paradis (rayez les mentions inutiles)…
« Grandes familles » détenant déjà une très grosse partie des richesses propres à chaque pays et à qui un régime autoritaire fournira une main d’œuvre esclavagisée, du plus jeune âge jusqu’à, en général, ce que mort s’en suive (ou en découle)… Les contrats commerciaux entre les uns et les autres (Autorités et Possédants) sont contresignés avec le sang de ceux à qui, de fait, devraient appartenir (au moins en partie) ces richesses mais qui n’en verront que l’extraction, la production, la fabrication, l’élevage au prix de salaires misérables, d’états policiers, de massacres d’Opposants, d’Intellectuels, de Syndicalistes, de Résistants ou tout simplement de Gêneurs… (Ne rayez aucune mention car aucune n’est inutile)
Un des points communs entre ces dictatures sont ces prisons/camps/colonies/goulags/bagnes dans lesquels toute humanité est bannie… La Rééducation, l’Incarcération, la Prévention, le Redressement, la Punition, la Protection, la Réinsertion, la Réhabilitation ne sont que des déguisements écarlates pour l’Annihilation de tout ce qui peut-être assimilé à une déviance à l’obligation de résultats comptables positifs au bas de la colonne « profits » de ce fameux contrat mentionné un peu plus haut…
Les colonies pénitentiaires de Mordovie… Les camps de concentration nazis… Les goulags soviétiques… Les Laogai, les Laojiao, les prisons noires en Chine… Les camps dont celui de Yodok en Corée du Nord… El Campito, le Club Atlético en Argentine sous Videla… Le Patronat de saint Paul ou le Cabinet de recherches psychologiques sous Franco… Des îles grecques servant de camps de concentration sous le régime des Colonels… Les Bantoustans et les prisons mouroirs d’Afrique du Sud… Le camp S21 Khmer Rouge… L’unité 731 au Japon… La liste est sans fin et les étiquettes « politiques » valsent en une danse macabre et en une similitude dans l’abject qui devrait nous faire rejeter systématiquement leurs héritiers et nouveaux « commerciaux », quels qu’ils soient, se présentant comme des recours à nos vieilles démocraties usées mais faisant office de gibier de choix pour ces prédateurs jamais rassasiés… Prédateurs « politiques » et prédateurs financiers…
Tortures, assassinats, viols, violences au quotidien, famines organisées, chantage aux familles, terreur institutionnalisée sont chargés d’éradiquer toute velléité d’espoir, d’entraide et/ou de révolte…
Prélèvements d’organes, essais pharmaceutiques, vivisection, expérimentations médicales, travail forcé font grossir à leur mesure le fleuve de profits s’accumulant dans des paradis fiscaux au détriment des ressources monétaires du pays qui ne devra compter que sur des prêts bancaires internationaux dont une grosse partie transitera à nouveau vers les mêmes comptes Caïmans, Suisses, Luxembourgeois et autres destinations où le mot impôt reste une insulte définitive…
L’autre point commun entre tous ces régimes « politiquement colorés » est le Nationalisme… C’est pourtant systématiquement à l’aune de ce Nationalisme que les multinationales se défiant, elles, de toute couleur politique, accaparent les richesses nationales, jadis en s’implantant officiellement pour profiter pleinement d’un réservoir d’esclaves jamais tari, aujourd’hui en mettant entre elle et l’opinion mondiale et surtout consommatrice, des sociétés écrans servant de garde-chiourmes, d’alibis faciles et de déresponsabilisation commode…
Le silence et la complicité de certains acteurs, industriels, intellectuels, journalistes n’en est que plus honteux…
L’argent reste la seule donnée « politique » intangible et apatride… Son cours fluctue au rythme des marées sanglantes qu’il continue de provoquer et d’alimenter…
En Mordovie comme ailleurs…