Dans son article "Algérie 5 juillet 1962-5juillet 2022. De quoi le 5 juillet 1962 est-il le nom?", l'historien et archiviste algérien Fouad Soufi écrit dans l'Expression(3 juillet), dans le Quotidien d'Oran(5 juillet), dans el Khabar (6 juillet) dans un article reproduit sur le site histoire coloniale.
"La guerre ne s’est pas achevée non plus le 17 juin comme essaie de l’avaliser un article (extrait d’un ouvrage) qui circule ces derniers temps."
Je prends ce passage pour moi et comme une allusion à mes publications dans l'Humanité, dans Golias et sur mon journal de bord hébergé par Mediapart que vous pouvez consulter à ces adresses.
https://www.golias-editions.fr/2022/07/01/5-juillet-1962-a-oran-le-massacre-oublie/
https://www.humanite.fr/en-debat/algerie/les-massacres-d-oran-du-5-juillet-1962-756937
Sur les massacres d'Oran, dans mon ouvrage, Histoire de l'Algérie et de ses mémoires des origines au hirak, publié chez Karthala, vous pouvez vous référer des pages 169 aux pages 176
Voici donc ma réponse à Fouad Soufi. Je n'ai jamais écrit dans mon livre ou dans l'article publié dans Golias et dans l'Humanité que la guerre s'était achevée à Oran le 17 juin. L'OAS d'Oran comme je l'ai écrit dans mon livre n'a jamais signé les accords d'Alger Susini Mostefai du 17 juin, qui ont d'ailleurs ét été fortement critiqués par les responsables du FLN. L'OAS d'Oran a effectivement continué son action terroriste après le 17 juin. Toutefois, il est aussi attesté que les commandos OAS avaient quitté la ville le 5 juillet, ce qui n'exclue pas bien évidemment la présence à la dite date de sympathisants de l'OAS au sein de la population européenne.
Dans mon livre, j'écris à la page 187: "Après toutes ces excès, les accords conclus, le 17 juin 1962, entre Jean-Jacques Susini, chef de l’OAS d’Alger, après l’arrestation du général Salan, le 20 avril 1962, et Chewki Mostefaï, représentant du FLN au sein de l’Exécutif provisoire, apparaissent comme une vaine tentative, arrivée bien trop tard, qui a été rejetée par le GPRA et par l’OAS d’Oran."
Par ailleurs, Fouad Soufi oublie de mentionner que l'intitulé exact de la fête du 5 juillet en Algérie est la fête de la jeunesse.
Pour faire toute la lumière sur cette affaire et sortir des polémiques mémorielles stériles, les Archives algériennes dont monsieur Soufi a été un responsable devraient rendre accessibles aux chercheurs algériens et étrangers tous les documents relatifs aux événements du 5 juillet 1962 à Oran, 60 ans après les faits. Cela serait en quelque sorte un bain de jouvence pour ces archives.
Vous pouvez consulter l'article de Fouad Soufi à cette adresse: