Ludo, Anaïs et Philippe continuent leur grève de la faim, installés dans l’église Saint-Pierre à Calais.
Ils ont décidé de s’engager dans cette action non-violente afin de protester contre l’escalade des violences policières envers les personnes déplacées.

Agrandissement : Illustration 1

-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
La frontière tue !
In memoriam
Rasouhl, Shiva et leurs enfants Rita , Armin, Artin
Ce 27 octobre est l'anniversaire d'un drame épouvantable
qui a provoqué un énorme... silence médiatique en France
Un silence médiatique honteux
dont la démesure résonnera encore longtemps

Agrandissement : Illustration 2

Bondiblog - Céline Beaury, le 18 janvier 2021
Ils s’appelaient Artin, Armin et Anita
Le 27 octobre 2020, une embarcation chavire en plein milieu de la Manche. À son bord, 22 exilés qui viennent de quitter les côtes françaises, déterminés à rejoindre la Grande Bretagne avec l’espoir de meilleurs lendemains. Cinq d’entre eux ne seront pas repêchés à temps. Les quatre membres d’une même famille kurde iranienne, et un disparu, le dernier de la fratrie, un enfant de 15 mois. Une histoire de famille aussi funeste que le silence qui l’accompagne.
.../... Alors qu’une famille entière est décimée. La couverture médiatique dans l’hexagone (notamment à la télévision) est plutôt légère pour ne pas dire anecdotique. « On est bien loin de l’émotion et de l’indignation légitime internationale suscitée par la mort du petit Aylan sur les côtes turques et qui avait fait la Une des médias du monde entier. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’images ? Parce que le corps d’Artin, n’a pas été retrouvé gisant sur une plage ? Ou parce que cela se passe en France et que c’est honteux à assumer dans la patrie des Droits de l’Homme ? », s’interroge Laurent Caffier, bénévole bien connu des exilés de Grande-Synthe, partagé entre colère et émotion.
-_-_-_-_-__-
Paris-Match - le 10 jui, 2021
L'histoire tragique d'Artin, bébé migrant disparu dans la Manche et retrouvé mort en Norvège
Le corps d'Artin a été retrouvé en janvier dernier en Norvège,
plusieurs mois après que le bateau de migrants sur lequel il a embarqué avec sa famille a sombré dans la Manche.
.../...
Le petit Artin Iran Nezhad n'avait que 15 mois quand il a embarqué avec sa famille sur un bateau de migrants à Calais pour rejoindre l'Angleterre, le 19 octobre dernier. Aucun d'eux n'a survécu à la traversée. Les corps de son père, Rasul Iran Nezhad, sa mère, Shiva Mohammad Panahi, sa sœur Anita, 9 ans, et son frère Armin, 6 ans, avaient été retrouvés, mais pas celui du cadet. Il est réapparu à des centaines de kilomètres du lieu du naufrage, sur une côte de l'île de Karmøy, en Norvège. Les autorités ont mis des mois à identifier le garçonnet grâce à un test ADN, rendu public lundi par les autorités du pays nordique.
L'habit découvert sur lui a aussi aidé à retrouver son identité. «Il n'y avait pas de bébé porté disparu en Norvège et aucune famille n'a contacté la police», a communiqué Camilla Tjelle Waage, à la tête de cette enquête, citée par la BBC. «La combinaison bleue n'était pas de marque norvégienne, ce qui nous a indiqué que le bébé ne venait pas de Norvège», a-t-elle ajouté. Ce qui a aussi aiguillé les enquêteurs sur cette piste, c'est qu'Artin avait été photographié dans un camp de réfugiés de Calais dans cette combinaison.

Agrandissement : Illustration 3
