Expliquer, re-expliquer, une énième fois, l'évidence : le coup d'État de l'été 1997, du 5 juin au 15 octobre 1997, du général Sassou Nguesso, soutenu par le pouvoir français, la compagnie pétrolière Elf et des armées étrangères, Migs à l'appui, pour terminer par le bombardement du palais présidentiel.
Clairement, le précédent chilien du bombardement du 'Palacio de la Moneda', le 11 septembre 1973, par le général Pinochet, et qui entraîna la mort du président Allendé, a inspiré le despote Congolais et ses tenants. Le pronunciamento congolais ne fit d'abord pas moins de dix mille morts à son issue, puis de centaines de milliers à partir de décembre 1998, dans la phase de consolidation du pouvoir, avec l'appui des armées étrangères, suite à la révolte légitime des Congolais.
Malgré l'avalanche des preuves, malgré la flagrance des faits, malgré l'indescriptible tragédie, sans scrupules, le despote et ses serviteurs persistent à soutenir l'Insoutenable : cela n'a pas été un coup d'État ! Et, c'est devenu un leitmotiv ces derniers temps, parce que l'éminent despote et criminel, presque quatre-vingts ans dont quarante au pouvoir, est dans la dernière ligne droite de son grossier et sanglant règne. Les assauts se multiplient pour faire avaler les couleuvres. Une fois de plus.
À la veille de ce 5 juin, une mise au point s'imposait pour re-expliquer l'évidence. En attendant de revenir plus tard sur les principaux épisodes qui ont jalonné la parenthèse démocratique congolaise, de 1992 à 1997.
Bonne écoute...