Ce matin du 14 avril 2016 je suis gai comme un pinson. Enfin si le pinson est gai bien sur. Sinon je ne suis pas gai comme un Pinson… enfin voir Prévert sur cette question.
La lecture des tribunes publiées dans la page débat de l’Humanité m’inquiète bien sûr mais j’ai décidé de les prendre avec humour. André Chassaigne et Pasca Savoldelli ont décidé de nous démontrer que les sélections législatives seront décisives et qu’il faut les préparer dès maintenant pour éviter « la menace de l’éphémère » du « roman présidentiel ».
Mazette, un éphémère qui dure cinq ans sans aucun contrôle populaire dans la cinquième république !
S’il est évident que les deux campagnes sont liées ces propos confirment que la direction du PCF ne s’occupe plus vraiment des présidentielles sauf en apparence.
Nos deux élus, certes, affirment que nos malheurs viennent des politiques libérales des pouvoirs successifs en France. Mais vous ne trouverez pas dans leur texte ni le nom de François Hollande ni les mots « parti socialiste ». Les désigner comme responsables de ce que l’on vit, aujourd’hui, serait sans doute outrecuidant. Les élections dans la cinquième république toujours, ont deux tours.
Nos deux élus affirment aussi que les élus du front de gauche (notez l’appellation) ont été le plus souvent, les seuls à s’opposer "aux coups de forces libéraux de la majorité parlementaire"
Et bien nous sommes d’accord ! La majorité parlementaire est libérale tout autant que François Hollande ou Manuel Valls ou le parti socialiste ! Les frondeurs n’y font rien ni quelques écologistes déboussolés par leur parti. Il est vrai que pour les législatives ces parlementaires souhaitent l’investiture de leur parti.
En tout cas me voilà rassuré, nous ne reconstruirons pas « la gauche » avec les formations d’une majorité parlementaire libérale.
Finalement avec humour, on est assez d’accord.
Sauf sur une question ou vraiment « ça ne va pas ».
André Chassaigne et Pascal Savoldelli nous assurent que « l’ancrage territorial d’une construction politique populaire » est le meilleur garant du respect de nos engagements à l’assemblée nationale. Là-dessus « ça va » je suis aussi d’accord en principe, j’ajouterai qu’un grand ancrage territorial devrait même nous assurer la majorité.
Mais nos amis ajoutent que cela est vrai quel que soit le président élu. Grave erreur !
Si ce président est Jean-Luc Mélenchon nous savons qu’il engagera immédiatement un processus constituant permettant de changer la constitution et de rendre le pouvoir qui devrait être le sien à l’Assemblée Nationale. Avec lui nous retrouverons sans doute si les français et les françaises en décident ainsi, la proportionnelle et un premier ministre issu du principal groupe conduisant la politique de la France et responsable devant l’Assemblée.
Avec les autres candidats présumés nous n’avons pas de garanties. S’ils sont élus ce ne sera donc pas la même chose.
Enfin clin d’œil d’hilarité aussi à la lecture de la tribune qui suit juste celle de nos amis élus et signé Isabelle de Almeida. Elle commence ainsi : « Si la stratégie du PCF ne peut se cantonner uniquement à une échéance électorale nous ne pouvons pas faire comme si les résultats de la présidentielle de 2017 n’auraient aucune conséquence sur la vie quotidienne des habitant-e-s de France et sur la vie politique au sens large de notre pays (et aussi de l’Europe).
Bon je sais bien que tout le monde ne va pas gouter mon humour mais c’est pas si mal pour commencer la journée.