François FABREGAT (avatar)

François FABREGAT

Abonné·e de Mediapart

438 Billets

0 Édition

Billet de blog 1 juin 2025

François FABREGAT (avatar)

François FABREGAT

Abonné·e de Mediapart

RDC- TRUMP « DEAL » du sous-sol du CONGO: quiproquo de la « non-guerre » au sol ? [2]

Interrogé par S. Ramsamy, Y.E. AMAIZO, Dir. Afrocentricity Think Tank, analyse les conséquences économiques du positionnement des Etats-Unis en R.D. Congo. L’intervention semble se faire par l'intermédiaire de la société « Blackwater », société de mercenaires connue aujourd'hui sous le nom d'Academi, qui a signé un accord dit « historique » avec la RDC pour sécuriser ses sites miniers.

François FABREGAT (avatar)

François FABREGAT

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
République démocratique du Congo, le deal de Trump au sous sol du congo democratique le quiproquo de- la non guerre au sol

Interview de M. Yves Ekoué AMAÏZO par Mme Samantha RAMSAMY,

Média : MULTIPOLAIRE sur Global Africa Telesud

Emission : Débat sur l’Afrique, mardi 20 mai 2025 diffusée le 26 mai 2025

2ème PARTIE

J’ai entendu parler d’un mécanisme juridique permettant aux entreprises ou individus accusés de certaines infractions de négocier un accord avec les autorités judiciaires aux Etats-Unis. Pouvez-vous nous en parler ?

YEA. Oui bien sûr. Une décision présidentielle américaine datée du 31 mars 2022 a autorisé l’utilisation des pouvoirs du Titre III de la Deferred Prosecution Agreement (DPA) pour renforcer la base industrielle des États-Unis pour les batteries de grande capacité et spécifiquement pour augmenter l’exploitation minière nationale et le traitement des matériaux critiques tels que le cobalt, le graphite, le lithium et le nickel pour la chaîne d’approvisionnement des batteries de grande capacité. L’Etat cherche à contrôler la pratique des grandes entreprises et des administrations publiques en les « encadrant » par des nouveaux outils de maîtrise du risque de corruption. En cela, il fallait élargir la compétence du juge pénal en matière de corruption et de trafic d’influence d’agent public étranger, transposant ainsi les objectifs des grandes conventions internationales luttant contre la corruption.

Or, cette procédure juridique semble être utilisé pour offrir une « chance » à des futurs, présumés ou même condamnés de servir l’Etat américain en tant que « mercenaires » dès lors qu’il est possible de renforcer la base industrielle des États-Unis et contribuant à l’augmentation de l’exploitation minière à l’étranger, en l’espèce en RDC, où il est préférable de faire un « deal » direct avec l’Etat RDC en toute non transparence que de passer par un « receleur » d’un pays étranger voisin de la RDC.

Le Titre III du Deferred Prosecution Agreement (DPA) aux États-Unis concerne un mécanisme juridique permettant aux entreprises ou individus accusés de certaines infractions de négocier un accord avec les autorités judiciaires. Le DPA que l’on peut traduire par « Accord de poursuite différée » permet aux entreprises ou individus accusés d’infractions de faire un « deal » avec les autorités judiciaires afin d’obtenir un « accord de suspension temporaire les poursuites à condition que certaines obligations comme des amendes ou des mesures de conformité, soient respectées.

Cet accord suspend temporairement les poursuites à condition que l’accusé respecte certaines obligations, comme le paiement d’amendes ou la mise en place de mesures de conformité[37]. Ce dispositif est particulièrement utilisé dans les affaires de corruption et de fraude financière, notamment sous l’égide du Foreign Corrupt Practices Act (FCPA). Il permet aux entreprises condamnés ou en passe de l’être aux Etats-Unis, de coopérer avec les autorités tout en évitant un procès qui pourrait nuire à leur réputation et à leurs activités[38]. La question est de savoir si l’augmentation de l’exploitation minière aux Etats-Unis ainsi que le traitement des minerais stratégiques et critiques dont fait parti le Lithium pour assurer, entre autres, la fabrication de batteries de grandes capacités et si possible miniaturisées aux Etats-Unis.

Après le Lithium, qu’est-ce qui intéresse les Etats-Unis ?

YEA. L’offensive américaine se fait aussi dans le « cuivre ». Aucune grande société minière américaine n’a opéré en RDC depuis que la société multinationale du cuivre Freeport-McMoRan a vendu sa participation dans la mine de cuivre Tenke Fungurume en 2016[39]. Or, cette entreprise travaille à revenir en RDC qu’elle a quittée en 2020[40]. Or, pour revenir à la notion de contrebande, les minerais quittent le territoire de la RDC sans aucun contrôle. La RDC a même accusé et poursuivi la société Apple en France et Belgique pour contrebandes.

Or, du fait de la « capacité d’influence faible et l’absence capacité de nuisance » de la RDC, il apparaît qu’un « procureur français » a qualifié la plainte comme n’étant pas suffisamment fondée, avec comme conséquence, un abandon des poursuites. Il n’a pas été possible de prouver que Apple utilisait des minerais de conflit dans sa chaîne d’approvisionnement. Le parquet de Paris a classé l’affaire sans suite[41], estimant que les accusations de blanchiment d’argent et de pratiques commerciales trompeuses n’étaient pas suffisamment fondées[42].

Qu’à cela ne tienne, d’autres accords entre l’Etat congolais et la société BlackWater/Academi ou leur représentation sont en signature ou même déjà signés, mais avec des clauses « évolutives ». A ce titre, un déploiement initial de la sécurité de Erik Prince est prévu dans la province du Katanga, dans les mines de cuivre près de Kolwezi – une région qui perdrait jusqu’à 40 millions de dollars par mois en flux de minerais non tracés[43]. Les sources ont indiqué qu’elles s’attendent à ce que les contractants évitent les zones de conflit directes, se déployant plutôt aux côtés de spécialistes de l’inspection des matières premières afin d’améliorer la transparence et la collecte des revenus.

Améliorer la collecte des « manques-à-gagner » seraient l’une des nouvelles postures pour accéder aux matières premières congolaises. L’opacité et l’absence de contrôle et de comptes-rendus au Peuple de la RDC demeurent un fait. Que des arrangements soient intervenus entretemps relève de la real politik et de l’opacité qui entourent ces deals.

Est-ce le début d’un deal stratégique plus large entre les Etats-Unis et la RD CONGO avec l’implication des entreprises américaines ?

YEA. La réponse est oui. Il apparaît que l’accord actuel avec la RDC, incluant un volet de sécurisation réalisé par une entreprise comme Academi (ex-Blackwater), pourrait bien être le signe précurseur d’une stratégie américaine plus large dans la région. Cette démarche semble répondre à plusieurs enjeux concomitants :

  • d’une part, la volonté des États-Unis de garantir l’accès à des ressources minérales critiques (cobalt, cuivre, etc.) dont dépendent à la fois l’industrie de la défense et la transition énergétique, et
  • d’autre part, une logique de renforcement de leur présence et influence géostratégique en Afrique centrale.

Les négociations actuelles, dont certains aspects auraient été envisagés avant des événements récents comme l’offensive de l’AFC/M23, témoignent d’une planification qui dépasse le simple volet sécuritaire. L’implication d’entreprises américaines – que ce soit dans le domaine de la sécurité par le biais d’Academia ou dans celui de l’exploitation minière via des partenariats potentiels – s’inscrit dans une dynamique plus globale visant à contrer l’influence d’acteurs concurrents, notamment la Chine, déjà très présente dans la région. En d’autres termes, au-delà de la sécurisation des sites miniers, un partenariat stratégique complet pourrait se dessiner, mêlant coopération militaire, économique et diplomatique[44].

Les discussions portent, entre autres, sur les points suivants

  • l’accès des États-Unis à l’exploitation minière : Le Congo offre des droits d’exploration aux entreprises américaines et un partenariat potentiel pour la constitution d’un stock de minerais stratégiques.
  • l’assistance militaire : en retour, la RDC souhaite que les États-Unis l’aident à former et à équiper ses forces armées ;
  • la valeur ajoutée stratégique : un accord potentiel donnerait aux États-Unis un accès direct à des minéraux essentiels tels que le cobalt, le cuivre et l’uranium, indispensables pour tout ce qui concerne les batteries de véhicules électriques et les systèmes de défense avancés.

Or, tous ces points sont une menace pour la souveraineté de la RDC, avec le risque de ne pas stopper la guerre, mais plutôt d’avoir une zone contrôlée par les uns et les autres aux dépens du peuple congolais.

L’intérêt pour le cuivre s’inscrit dans une stratégie géopolitique et une géoéconomie de l’approvisionnement à moindre coût du cuivre aux Etats-Unis.

L’un des projets les plus ambitieux des Occidentaux (Etats-Unis et Union européenne), en réponse aux mégaprojets d’infrastructures routiers inter-régionaux de la Chine, a pour objet de répondre à la demande anticipée de cuivre. Il s’agit du « corridor de Lobito en Afrique centrale » – 2 600 km de chemin de fer reliant les mines de cuivre de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Zambie au port angolais de Lobito sur la côte atlantique. Le coût est estimé à 2,3 milliards de $EU. En effet, Les États-Unis et l’Union européenne ont signé des protocoles d’accord avec la RDC et la Zambie afin de mettre en place des capacités de raffinage de minerais essentielles dans la région. Le groupe Eurasian Resources (ERG) s’efforce, par exemple, d’approvisionner des raffineurs au Canada et au Japon. L’entreprise se diversifie en ajoutant le cuivre au cobalt[45].

Cela dit, l’évolution de ces deals stratégiques doivent faire l’objet de suivi. Les contours exacts et les garanties de représentation des intérêts du gouvernement congolais, – ainsi que les mécanismes de transparence et d’accompagnement des réformes nécessaires pour que ce partenariat profite également aux populations locales –, doivent encore être éclaircis.

Ces opérations :

  • offrent des opportunités pour sécuriser des ressources critiques ;
  • comportent des risques en termes de souveraineté, d’implication de sociétés privées mercenaires dans des zones de conflit, avec d’importants risques de dérives potentielles concernant les droits humains assortis par un déni d’information, ou pire par des fausses informations (fake news) altérant la réalité des faits.

Une réflexion plus large doit porter sur la manière dont la géopolitique et la géoéconomie sont liées pour redéfinir une nouvelle géographie du sous-sol aux profits des pays à capacité d’influence et de nuisances fortes.

La sécurisation des matières premières et la capacité à intimider une coopération économique au profit du plus fort se dessinent à l’échelle internationale.

Sur les contours d’un accord entre Washington et Kinshasa en cours de négociation, à quoi faut-il s’attendre ?

YEA. Officiellement, il faut s’attendre à un Accord de soutien militaire contre un accès privilégié aux ressources minières de la RDC. Mais officieusement et sans transparence, il pourrait avoir des surprises liées à des quiproquo, des incompréhensions, des trahisons, des non-respects des contrats, etc. Cela peut même faire chanceler le sommet de l’Etat en cas d’alliances contre nature entre les différents protagonistes qui sont extrêmement jaloux des « espaces déjà conquis » que personne ne veut « exploiter » et « receler » avec les Etats-Unis.

La réalité est que personne ne semble parler d’industrialisation, surtout du côté des Etats-Unis et leurs mercenaires officiels et sous-traitants. Par exemple, la RDC s’affirme comme le deuxième producteur de cuivre après le Chili, mais est absente dans le raffinage de cuivre complètement dominé par la Chine[46].

Si les deux parties (Etats-Unis et RDC) souhaitent conclure au cours des 6 et 12 mois prochains mois, ils doivent s’assurer de ne pas humilier la présence très importante de la Chine en RDC avec quelques résultats probants dans les infrastructures.

Les autorités chinoises refusent de s’ingérer dans les affaires intérieures d’un pays, et surtout ne font pas d’interférences et d’ingérences dans les conflits, un axe majeur de la politique extérieure chinoise, même si des recommandations se font dans le secret.

Les Etats-Unis sont déterminés à ne plus réaliser des « deals » ou arrangements contractuels qui ne font plus bouger les lignes. Les Etats-Unis veulent modifier les positions existantes dans la nouvelle géographie du sous-sol des pays de l’AES à leur avantage. Une initiative basée sur une stratégie sécuritaire de long-terme et d’alignement devient, ou plutôt reprend de l’importance pour l’Administration Trump, et demeure une partie essentielle de la politique étrangère des Etats-Unis. Or, du point de vue de l’Afrique, il s’agit là d’une véritable tentative d’alignement sur l’OTAN, potentiel facteur de perte de souveraineté à terme en Afrique.

L’histoire de l’OTAN et de ses sous-traitants en Afrique rime avec destruction, non-reconstruction, accès privilégié à la matière première notamment du sol et hors sol, et enfin menaces indirectes sur les dirigeants africains ayant la souveraineté collective de leur peuple comme une priorité seconde. Pour de nombreux dirigeants africains, la priorité prioritaire, outre la conservation du pouvoir politique par tous les moyens y compris anticonstitutionnels et illégaux, se conjugue avec un mélange d’enrichissement personnel et un alignement politique sur l’OTAN et les pays du G7 élargis à tous les pays acceptant d’être inclus dans l’alliance de l’OTAN, ce officiellement ou officieusement.

Avec Blackwater/Academi, l’idée c’est de sécuriser le terrain et les futurs investissements américains dans la région. On est dans cette logique ?

YEA. Oui clairement. On se trouve bien dans cette logique. L’accord, qui fait intervenir des entités comme Academi (anciennement Blackwater), vise non seulement :

  • à sécuriser des sites sensibles—principalement dans le domaine minier et logistique— mais aussi
  • à protéger les zones d’exploitation des mines y compris en acceptant des partages « géographiques » de ces zones avec la Chine et les pays du Golfe en RDC.
  • à préparer un terrain stable pour les investissements futurs des États-Unis dans la région.

Le dispositif s’inscrit dans le cadre d’un partenariat plus large, dit « minéraux contre sécurité », où l’objectif est d’assurer la protection des sites d’extraction (p.ex. dans la province du Katanga en RDC), de réduire la contrebande et de renforcer le contrôle fiscal sur ces ressources critiques[47].

Face malgré tout à un sport national qu’est la corruption généralisée en RDC, l’implication de mercenaires à la solde des Etats-Unis, pourrait avoir un effet contreproductif, à savoir : le renforcement des rebelles et autres groupes locaux qui estimeraient que les Etats-Unis viennent s’approprier une part d’un « gâteau », et parfois à leurs dépens.

En sécurisant le terrain, la stratégie de l’Etat congolais est de créer un environnement favorable pour que la présence économique américaine en RDC soit une réussite. Autrement dit, la présence d’opérateurs privés de sécurité contribue à atténuer les risques liés aux zones de conflit ou d’instabilité, en assurant une continuité dans l’exploitation des ressources naturelles (comme le cobalt et le cuivre). Cette approche ne vise pas seulement la sécurité immédiate, mais elle s’inscrit également dans une vision géostratégique à long terme où les investissements américains doivent bénéficier d’un cadre sécurisé, en marge des influences concurrentes, notamment chinoises.

Ainsi, la démarche vise à marier impératifs sécuritaires et développement économique : la sécurisation du terrain se traduit par la protection des infrastructures critiques, ce qui facilite à la fois l’exploitation des ressources et l’attraction d’investissements. Ce mécanisme permet d’envisager un partenariat stratégique complet où l’intervention de sociétés privées de sécurité n’est qu’un maillon d’un dispositif global destiné à renforcer la stabilité et la compétitivité économique de la région.

A l’issue des premiers échanges entre Washington et Kinshasa un soutien sécuritaire voire militaire semblait à l’ordre du jour également avec la fourniture d’armes sur ce dernier point ?

YEA. Les premiers échanges entre Washington et Kinshasa semblent effectivement avoir porté sur un soutien sécuritaire renforcé, voire même sur une composante militaire, ce qui inclurait potentiellement la fourniture d’armes. L’idée serait de doter la RDC d’une capacité de protection accrue pour sécuriser non seulement le terrain mais surtout les infrastructures stratégiques et les ressources minières critiques, dans le cadre d’un accord plus global souvent désigné sous le terme de « minéraux contre sécurité ».

Toutefois, il est important de rappeler que, d’après les informations relayées par Reuters, l’engagement initial portait principalement sur le déploiement de conseillers et d’experts en sécurité pour améliorer la collecte fiscale et endiguer la contrebande des ressources, plutôt que sur une militarisation directe. Les discussions mentionnaient l’éventualité d’une aide plus large qui, en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire et politique, pourrait inclure au-delà d’un simple conseil technique des volets de soutien militaire ou la fourniture d’armes, mais cela reste encore à l’état de projet préliminaire et débattu.

D’autre part, dans le contexte plus large des négociations, cet appui s’inscrit dans une stratégie de Washington visant à garantir un environnement stable pour ses investissements économiques en RDC, tout en renforçant l’influence américaine dans la région. Ce schéma d’action, qui combine sécurité et développement économique, est également conçu pour contrer d’autres influences régionales, notamment celles de la Chine, et répondre aux préoccupations sécuritaires liées aux groupes armés comme les AFC et le M23.

L’objectif c’est de permettre à la RDC la perte de plusieurs milliards de dollars chaque année causée par la contrebande transfrontalière pour ne pas dire le pillage de la RDC … Et l’accord prévoit un volet consacré à la collecte des impôts dans le respect du code minier et un volet pour lutter contre la contrebande mais à priori il ne serait pas question de sécuriser les zones de conflit, que pensez-vous d’un tel accord, peut-il s’avérer efficace ?

YEA. Il faudra faire une différence entre les objectifs affichés de l’accord Etats-Unis/RDC et la réalité de ce qui sera réellement exécuté ou pas. Il risque à terme d’avoir de grandes incompréhensions notamment sur l’engagement réel des Etats-Unis de fournir des armes aux forces congolais pour tenir tête aux AFC/M23 et même d’autres terroristes présents dans la zone, notamment de l’Ouganda ou l’Afrique du sud, mais de bien d’autres pays, sans compter les armées privées fonctionnant comme des mercenaires financés par des certains pays du Golfe.

L’accord, tel qu’il est envisagé, repose sur une stratégie multifacette qui cherche à endiguer des flux économiques préjudiciables à la RDC tout en créant un environnement plus stable pour les investissements étrangers. Voici quelques points de quiproquo :

1. Quiproquo sur les objectifs économiques et sécuritaires combinés :

L’accord vise premièrement à réduire la perte de plusieurs milliards de dollars chaque année, causée par la contrebande transfrontalière et le pillage des ressources minières. Pour ce faire, il comprend un volet sur la collecte des impôts dans le respect du code minier et un volet de lutte contre le trafic illégal. L’idée est que, sans la protection d’un dispositif sécuritaire, même les meilleures réformes fiscales resteront théoriques. Toutefois, ce dispositif ne semble pas concerner directement la sécurisation intégrale des zones de conflit, mais bien la protection des infrastructures critiques et la stabilisation des zones stratégiques pour favoriser l’investissement.

2. Quiproquo sur le soutien sécuritaire et les apports en équipements aux militaires de la RDC :

Les premiers échanges entre Washington et Kinshasa ont laissé entrevoir même un soutien sécuritaire, voire militaire, qui pourrait inclure la fourniture d’armes. Ce soutien viserait à renforcer la capacité de l’État congolais à contrôler son territoire et à lutter contre les réseaux de contrebande. Dans ce contexte, le recours à des services d’entreprises comme Blackwater/Academi s’inscrit dans une logique de sécurisation du terrain, non pas pour intervenir directement dans les conflits internes, mais pour offrir un appui technique et logistique dans des zones moins directement impliquées dans les hostilités.

3. Quiproquo sur l’efficacité, les risques et les dérives :

La clé de l’efficacité de cet accord réside dans l’équilibre entre le soutien extérieur et le renforcement des institutions locales. Pour que cette démarche se traduise par une amélioration réelle, plusieurs conditions semblent indispensables :

  • transparence et contrôle : il faudrait que l’ensemble des opérations (collecte fiscale, lutte contre la contrebande, fourniture et utilisation d’armes) soit encadré par des mécanismes de contrôle stricts, associant des audits indépendants et une supervision par des partenaires locaux.
  • respect de la souveraineté : même avec un soutien militaire, il est crucial que la RDC conserve l’entière maîtrise de ses affaires intérieures. Un apport d’armes et un soutien militaire ne doivent pas servir à justifier une présence étrangère démesurée, ni favoriser la militarisation des zones de conflit.
  • accompagnement institutionnel : Pour que ces mesures soient pérennes, elles doivent s’accompagner d’une réforme en profondeur du secteur minier et d’une modernisation de l’État congolais dans sa gestion des ressources.

Si ces conditions sont remplies, l’accord peut effectivement contribuer à stopper le pillage et encourager un redressement économique en sécurisant les investissements indispensables à un développement durable. Mais le risque demeure d’une dérive où le soutien militaire pourrait, malencontreusement, exacerber des tensions déjà fragiles.

Le « deal » USA/RDC s’inscrit dans une logique de « sécurité pour les minéraux » qui devrait, en théorie, réduire les pertes économiques dues à la contrebande et au pillage, tout en créant un environnement plus favorable aux investissements étrangers. Cela dit, son efficacité dépendra largement de la capacité des autorités congolaises et de leurs partenaires internationaux à instaurer et maintenir des mécanismes de transparence et de contrôle stricts, tout en respectant la souveraineté du pays.

L’idée serait de se concentrer sur les sites d’extraction situés dans des provinces éloignées du conflit telles que le Katanga et former également les FARDC : mais le problème c’est que cela ne répond pas à une situation d’urgence à savoir stopper rapidement la guerre au Kivu ?

YEA. Afrocentricity Think Tank n’est pas aussi sûr qu’il y ait une volonté de « stopper rapidement la guerre au Kivu ». Je pense qu’il s’agit de sécuriser les investissements américains en concentrant les efforts sur la sécurisation des sites d’extraction dans des zones considérées comme éloignées des principaux foyers de conflit, comme le Katanga.

Renforcer la formation des FARDC, s’inscrit dans une logique de redressement à long terme mais n’est pas la priorité des priorités pour les Etats-Unis qui savent que cela pourrait alors devenir un point d’achoppement pour le Rwanda, un allié objectif des Etats-Unis.

Il est surtout question de :

  • stopper le pillage économique qui coûte des milliards à la RDC chaque année en améliorant la collecte des impôts tout en luttant contre la contrebande ; et
  • renforcer les capacités institutionnelles et militaires de l’État sur des territoires propices aux investissements étrangers, ce qui est différent de « contribuer à la paix »et « stopper la guerre ». Or, ce qui est constaté par Afrocentricity Think Tank est la création d’une situation non pas de paix, mais une situation de « non-guerre » permettant d’accéder aux ressources « réservés » aux Etats-Unis, et ne passant plus par des intermédiaires de plus en plus « gourmands ».

Cependant, cette approche ne répond pas immédiatement à l’urgence posée par le conflit au Kivu. Dans cette région, la situation est tendue et les affrontements entre groupes armés, souvent dotés de moyens relativement agiles, continuent de faire des ravages sur le plan humanitaire et sécuritaire. La formation des FARDC, même si elle est essentielle pour un renforcement progressif des capacités nationales, demande du temps et ne permet pas d’intervenir rapidement pour stopper une guerre en cours. De plus, sécuriser uniquement les sites d’extraction contribue à protéger les revenus de l’État sur le long terme, mais n’adresse pas directement les violences qui se propagent dans d’autres zones. Le fait que l’Etat améliore ses recettes ne signifie pas nécessairement que le sort des populations congolaises va s’améliorer.

En somme, si l’accord présente un potentiel fort pour stabiliser certains secteurs clés de l’économie congolais et préparer un environnement plus favorable aux investissements, il comporte aussi le risque de délaisser l’attention nécessaire aux zones de conflit immédiat comme le Kivu.

Pour être véritablement efficace, il faudrait :

  • coupler cette approche à des mesures urgentes sur la crise humanitaire et sécuritaire dans l’est du pays ;
  • organiser dans la transparence une intervention militaire ciblée pour défendre les intérêts du Peuple congolais dans sa grande majorité ; et enfin
  • initier un dialogue renforcé avec toutes les parties prenantes, en s’assurant de laisser l’hypocrisie et le double langage de nombreux dirigeants des pays africains, occidentaux, arabes et asiatiques aux vestiaires, afin d’accélérer les conditions réelles d’un cessez-le-feu immédiat et une re-discussion de la géographie et la cartographie du sol et du sous-sol. Autrement dit, il faut bien reconsidérer la position obsolète d’intangibilité des frontièresafricaines héritées de le la période coloniale et adoptées par l’Union africaine.

Il faudra alors engager un programme portant sur la paix, la démocratie, les élections et la création de valeurs, de richesses partagées, avec la création par le secteur privé d’emplois décents et la valorisation du pouvoir d’achat.

Mais une question demeure. Peut-on parler d’efficacité en termes de stabilisation économique d’un pays tout en fournissant des réponses avec des mercenaires institutionnalisés, ce dans l’urgence, avec des deals opaques, partiaux, partiels et évolutifs alors que les conflits armés stabilisant des annexions rampantes se poursuivent ? La réponse demeure négative !

Assurément qu’il n’y a pas de véritables coopérations internationales qui pourraient permettre d’assurer une sécurité tant dans les zones d’extraction que sur les terrains en proie aux violences sans une perte de souveraineté des autorités congolaises. Or, ces dernières ont fait le choix d’exclure la Russie et tous pays incompatibles avec les intérêts américains du jeu, vraisemblablement sous les injonctions des Etats-Unis. Or, personne ne parle réellement de défendre les intérêts du Peuple congolais !

Sur le long terme croyez-vous que cette stratégie puisse amener le Rwanda voisin à négocier plus rapidement la paix … Et à le dissuader de poursuivre son soutien au M23 ?

YEA. D’abord, la réponse est non. Il ne s’agit pas de négocier la paix, même si c’est le terme qui est utilisé, mais de ne pas laisser certains profiter seuls de ce qui pourrait bénéficier aux investisseurs américains. Il est donc question non pas de paix, mais de stabiliser un espace de non-guerre ouverte. Lorsque vous parlez des rebelles M23, on peut évoquer de nombreux autres intervenants. La situation est beaucoup plus complexe et historique. Mais on ne peut pas ne pas parler de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC) quelle que soient les alliances qui lient avec les groupes et armées privées ou mercenaires présents sur le sol congolais. On ne peut pas oublier les rebelles ougandais qui aussi travaillent pour leur propre intérêt ainsi que pour leurs commanditaires. Aussi, le long-terme risque d’être une géographie nouvelle où les propriétaires du sous-sol congolais pourraient ne pas être des Congolais mais les interventionnistes illégaux et légaux venus d’ailleurs. Enfin, il y a aussi une rébellion interne congolaise qui ne peut être occultée.

Sur le long terme, cette stratégie pourrait en effet contribuer à redéfinir les calculs d’intérêts de la région. En sécurisant les zones d’extraction et en formant les forces armées de la RDC (FARDC). Il faut aller chercher ce qui se cache derrière l’objectif affiché par les deux partis (USA/RDC) de tenter de restaurer la stabilité et d’assurer l’exploitation légitime des ressources de la RDC au profit de tous, sans passer par un « receleur ».

Si Washington et Kinshasa parviennent à démontrer qu’un environnement sécurisé et régi par des institutions fortes conduit à une amélioration économique tangible pour la RDC, cela crée une dynamique qui pourrait inciter le Rwanda à revoir ses lignes de conduite. En effet, si l’investissement et la revalorisation des revenus issus des ressources naturelles deviennent le levier principal de stabilité, le coût – en termes d’image et de poids stratégique – de continuer à soutenir des groupes armés comme l’AFC, le M23 et/ou d’autres, pourrait peser sur le choix de Kigali.

Cependant, plusieurs points de vigilance subsistent :

  1. Complexité contextuelle. Le conflit au Kivu est multifactoriel et le soutien du Rwanda au M23 est ancré dans des dynamiques historiques, sécuritaires et ethniques complexes. Sur le long terme, la réussite d’un modèle axé sur la sécurisation des zones inoffensives (telles que le Katanga) et le renforcement des capacités nationales doit s’accompagner d’un désengagement progressif qui cible l’ensemble des situations où sévit l’insécurité, en RDC comme dans la sous-région. Tant que la situation dans les zones de conflit immédiat n’est pas abordée de front et de manière inclusive, il sera difficile d’obtenir un réel retrait du soutien à l’AFC et au M23.
  2. Incitations économiques et diplomatiques. Le processus de coopération économique et sécuritaire, couplé à des investissements américains et occidentaux, peut offrir à la RDC une alternative crédible au profit des populations et de l’État. Cela pourrait encourager non seulement une meilleure gouvernance sur le terrain, mais aussi créer des pressions diplomatiques indirectes sur le Rwanda, en rendant la poursuite d’un soutien aux groupes rebelles moins rentable en termes d’image, de crédibilité du modèle rwandais et de perte d’influence dans les sous-régions d’Afrique des Grands Lacs et de l’Afrique australe. Une RDC qui parviendrait à stabiliser ses revenus et à mieux contrôler ses frontières représente un modèle attractif pour tous les acteurs régionaux. Rien n’est encore joué !
  3. Évolution du rapport de force régional. Les négociations de paix dans la région, sous l’impulsion de médiateurs internationaux comme les États-Unis et potentiellement d’autres partenaires (l’Union africaine ou le Qatar), pourraient redéfinir les équilibres de pouvoir, mais aussi ouvrir des vulnérabilités en termes de perte de souveraineté. Si le processus de paix progresse et que la RDC devient un partenaire économique et sécuritaire fiable, cela pourrait dissuader le Rwanda de poursuivre sa politique de soutien à l’AFC/M23, dont les retombées négatives qui impactent la crédibilité régionale du pays des mille collines.

Sur le long terme, c’est le terrain de la négociation qui doit être privilégié. L’amélioration de la gouvernance et la sécurisation des ressources majeures, et le transfert des recettes obtenues dans les investissements dans les infrastructures de bien-être pour les populations pourraient inciter le Rwanda à privilégier le dialogue et la paix plutôt que le soutien à des acteurs déstabilisateurs. Néanmoins, cette transition nécessitera une approche globale qui ne se contente pas de sécuriser des sites éloignés du conflit, mais qui inclut également des mesures concrètes pour traiter l’urgence humanitaire et sécuritaire au Kivu.

Dans quelle mesure les Etats-Unis, mais surtout Donald Trump, entendent prioriser le développement durable de la RDC ?

YEA. L’approche des États-Unis, – et particulièrement celle de l’ère Trump-, semble avant tout orientée vers la sécurisation d’intérêts économiques et géostratégiques plutôt que vers un engagement explicite pour un développement durable au sens global (intégrant pleinement les dimensions sociales et environnementales).

En d’autres termes, si un dispositif de sécurisation (par exemple, la protection des sites miniers et une réforme du secteur extractif) peut, à terme, contribuer à une stabilité économique dans la RDC, il s’agit avant tout d’un moyen de garantir un accès sécurisé aux ressources stratégiques et d’assurer un retour sur investissement pour les partenariats américains.

Dès lors, la priorité affichée par l’administration Trump, – marquée par ce qu’on qualifie d’« America First »-, est de remettre au centre des négociations la protection de ses intérêts (sécurisation du terrain, contrôle des flux de ressources, soutien à une gouvernance réformatrice des revenus miniers) plutôt que de s’inscrire dans une stratégie de développement durable élargie telle que définie par les objectifs internationaux (les SDGs, par exemple).

En effet, plusieurs décisions de cette administration, comme le rejet de l’agenda 2030 adopté par l’ONU[48], témoignent de sa réticence à soutenir une démarche multilatérale axée sur des principes qui vont au-delà des intérêts économiques et sécuritaires directs.

En résumé, même si l’amélioration de la gouvernance du secteur minier et le renforcement de la sécurité locale peuvent, dans une perspective à long terme, favoriser le développement durable de la RDC (par une stabilisation qui permettrait une réinjection plus efficiente des ressources dans l’économie et les services publics), l’objectif premier reste :

  • la sécurisation des zones stratégiques ; et
  • la protection des investissements américains.

L’enjeu est donc de savoir si ces mesures pourront également s’accompagner d’efforts complémentaires sur le terrain, – dans des domaines tels que la protection de l’environnement, l’inclusion sociale et la lutte contre la corruption -, pour transformer ce qui relève aujourd’hui d’un impératif économique en un véritable levier de développement économique, social et durable pour le pays.

Votre mot de fin sur le « deal » USA-RDC ?

YEA. Le Président américain Donald Trump se désengage partout où c’est possible. C’est pour offrir une forme d’accompagnement et de réduction de taxes pour les entreprises multinationales américaines afin générer de la richesse à partir des échanges rééquilibrés en faveur des Etats-Unis. Mais, il est en mode « conquérant belliqueux » dès lors qu’il s’agit d’accéder aux matières premières et aux données africaines avec « Starlink » d’Elon Musk.

Si le Président continue à défendre, en priorité, ses amis milliardaires, l’utilisation de mercenaires en RDC risque de réduire encore plus la maîtrise de la souveraineté des dirigeants congolais, avec comme traduction, une forme d’alignements, plus ou moins visibles, en fonction de la capacité d’influence de chacun des protagonistes du conflit en RDC.

La question principale demeure : pourquoi une société de mercenaires américains, travaillant pour le compte de l’Etat américain, doit venir s’approprier des matières premières, contrôler leur acheminement et collecter au passage des « impôts » en RDC, ce pour le compte des autorités de la RDC, surtout si cela risque de se faire en catimini et dans l’opacité, et peut-être en dehors du respect des lois congolaises et internationales ?

Espérer que cette approche « matières premières contre paix en RDC » contribue à structurer une non-guerre durable en RDC demeure un défi ! La réalité est que c’est en Afrique, les pays de « merde » selon Donald Trump, que l’on vient chercher des approvisionnements en minerais stratégiques. L’Union africaine sauve l’honneur en proposant un cadre de règlementation pour « stopper l’emploi des mercenaires[49] » sur le sol africain. L’absence de contrôle et de sanctions neutralisent grandement cette initiative. En définitive, est-ce qu’une   « réappropriation locale » des ressources minières en RDC[50] est possible sans la transparence dans les « deals » dits mines contre situation de non-guerre ? En filigrane, c’est bien une forme de mauvaise gouvernance et de refus d’inclusivité qui demeurent le problème de fond en RDC.

Toutefois, collectivement, les dirigeants africains sont bien loin de mettre en œuvre une « politique » fondée sur les valeurs africaines de la Maât. Je vous remercie. YEA.

FIN

20 mai 2025.

Mise en ligne le 26 mai 2025.

Dr. Yves Ekoué AMAÏZO, interviewé par Samantha Ramsamy, Journaliste.

© Afrocentricity Think Tank

Source : https://afrocentricity.info/2025/05/26/le-deal-de-trump-au-sous-sol-du-congo-democratique-le-quiproquo-de-la-non-guerre-au-sol/8824/

Notes :

[37] Boidin, F. (2018). « Lutte contre la corruption : approche comparée entre « Deferred Prosecution Agreement » et Convention Judiciaire d’Intérêt Public ». In village-justice.com. 21 avril 2018. Accédé le 19 mai 2025. Voir https://www.village-justice.com/articles/lutte-contre-corruption-deferred-prosecution-agreement-convention-judiciaire,28312.html

[38] Jaune, R. (2020). « Règles pénales et administratives de la lutte anticorruption : l’influence des normes étrangères et internationales ». 18 décembre 2020. In Revue française d’administration publique(2020). « La corruption en question ». 2020/3 N° 175. Institut national du service public, pp. 645-659. Accédé le 19 mai 2025. Voir https://doi.org/10.3917/rfap.175.0645 et https://droit.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2020-3-page-645?lang=fr&tab=texte-integral 

[39] The Oregon Group – Critical Minerals and Energy Intelligence (2025). “US in talks with DR Congo for critical minerals deal”. In https://theoregongroup.com. March 9, 2025. Accessed 19 May 2025. Retrieved from https://theoregongroup.com/investment-news/us-in-talks-with-dr-congo-for-critical-minerals-deal/

[40] Mines (2025). « Lithium en RDC : KoBold Metals veut s’imposer face aux géants chinois ». In cd. 22 mars 2025. Accédé le 19 mai 2025. Voir https://mines.cd/lithium-en-rdc-kobold-metals-veut-simposer-face-aux-geants-chinois/

[41] Reuters (2025). « La RDC déboutée, sa plainte contre Apple classée sans suite ». In trtafrika.com. 28 février 2025. Accédé le 19 mai 2025. Voir https://www.trtafrika.com/fr/africa/minerais-de-la-rdc-le-parquet-francais-abandonne-les-poursuites-contre-apple-18269613

[42] Congovirtuelinfo & Reuters (2025). « Le procureur de Paris abandonne les poursuites contre Apple concernant les minerais congolais ». 28 février 2025. In com. Accédé le 19 mai 2025. Voir https://congovirtuelinfo.com/le-procureur-de-paris-abandonne-les-poursuites-contre-apple-concernant-les-minerais-congolais/

[43] Reuters via Surveillance.cd (2025). « Sécurisation des richesses minérales de la RDC : Erik Prince fondateur de Blackwater, conclut un accord avec le gouvernement congolais ». In cd. 18 avril 2025. Accédé le 19 mai 2025. Voir https://surveillance.cd/2025/04/18/securisation-des-richesses-minerales-de-la-rdc-erik-prince-fondateur-de-blackwater-conclut-un-accord-avec-le-gouvernement-congolais/

[44] The Oregon Group – Critical Minerals and Energy Intelligence (2025). Op. Cit.

[45] Global Mining Review (2024). “ERG signs cobalt agreements in North America, Europe, and Japan”. In globalminingreview.com31 July 2024. Accessed 19 May 2025. Retrieved from https://www.globalminingreview.com/mining/31072024/erg-signs-cobalt-agreements-in-north-america-europe-and-japan/; Eurasian Resources Group (ERG) a signé plusieurs accords pour diversifier son approvisionnement en cobalt et renforcer sa présence sur les marchés nord-américain, européen et japonais. En juillet 2024, ERG a conclu des mémorandums d’entente et des accords contraignants avec des entreprises comme EVelution et Electra en Amérique du Nord, ainsi qu’avec Mechema et Marubeni pour le marché japonais. Ces partenariats visent à garantir un approvisionnement fiable et durable en cobalt, essentiel pour les batteries et la transition énergétique. ERG est l’un des principaux producteurs de cobalt en RDC, et sa production est certifiée par le Clean Cobalt & Copper Framework, audité par PwC

[46] International Energy Agency (IEA) (2025). Global Critical Minerals – Outlook 2025.

[47] Reuters (2025). “US Blackwater founder Erik Prince reaches deal with Congo to secure mines”. In theeastafrican.co.ke. April 17, 2025. Accessed 19 May 2025. Retrieved from https://www.theeastafrican.co.ke/tea/business-tech/blackwater-founder-erik-prince-deal-congo-secure-mines-5007084

[48] Focus 2030 (2025). “The impact of Donald Trump’s presidency on international development. An analysis”. In 24 January 2025. Accessed 19 May 2025. Retrieved from https://focus2030.org/The-impact-of-Donald-Trump-s-presidency-on-international-development-An

[49] ADF (2025). « L’UA Agit Pour Stopper L’emploi Des Mercenaires ». In adf-magazine.com. 30 avril 2025. Accédé le 19 mai 2025. Vo]ir https://adf-magazine.com/fr/2025/04/lua-agit-pour-stopper-lemploi-des-mercenaires/

[50] Zekri, M. (2025). « Une réappropriation locale des ressources minières en RDC est-elle possible ? ». In www.nationalgeographic.fr. 22 mai 2025. Accédé le 2 mai 2025. Voir https://www.nationalgeographic.fr/environnement/enquete-afrique-republique-democratique-congo-une-reappropriation-locale-des-ressources-minieres-en-rdc-est-elle-possible-cobalt-lithium-cuivre

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet