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Billet de blog 3 mars 2023

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paroles d'experts

Le gouvernement et la macronie, bousculés lors du projet retraite, tentent de reprendre la main et viennent à ce titre de nous gratifier d'une série de déclarations gratinées : paroles d'experts qui nous interrogent sur leur personnalité.

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N'accablons pas la première ministre et le malheureux DUSSOPT : tous deux envoyés à l'abattoir pour défendre un projet "retraites" abracadabrantesque, contraints de répéter leur argumentaire mensonger, ils s'accrochent comme deux bons petits soldats qu'ils sont à la défense d'un texte auquel on peut se demander s'ils y croient encore eux-mêmes : langue de bois, paroles d'experts.

Olivier VERAN dans son désir d'être plus macronien que MACRON, plus complaisant tu meurs, n'en finit pas de crever le plafond de l'outrance le portant au confins des comiques troupiers : une grève, ne serait-ce que d'un jour, mettrait en péril la santé de nos enfants : parole d'expert d'un qui a gâché par sa gestion du covid deux années d'études d'adolescents dont le taux de suicide a explosé dans la foulée. Et qui a culpabilisé enfants et familles en laissant accroire – affirmation aussi fausse que perverse - que ne pas vacciner des enfants que la maladie ne concernait en rien risquait de faire mourir leurs grands-parents. Ajoutons-y les 68 protocoles imposés en dépit du simple bon sens aux enfants des écoles : pour parler des nuisances imposées aux têtes blondes, oui-da, parole d'expert. Quant à évoquer une catastrophe écologique, on se demande si O.VERAN n'en est pas une à lui tout seul. Et pour ce qui est de la dette, entre un jour de grève (ou deux, ou 10, ou 15) elle aura du mal à atteindre les 500 milliards accumulés durant la gestion covid, que nous devrons rembourser et pour laquelle aucun audit n'est prévu, même pas auprès de Mac KINSEY.

Après avoir semé la chienlit à l'Assemblée par ce texte inabouti, mal ficelé, inutile, idéologique, bâtard, en un mot irresponsable, tous en appellent bien entendu à la responsabilité. Bien normal en fait face à leur irresponsabilité. Et tous à l'instar de VERAN psalmodient comme à la veille de toute grève aux risques de blocage : la paralysie, la mort de l'économie, la ruine du pays, la pluie de sauterelles et de grenouilles, la sécheresse, le désert, la glaciation, le désastre intégral. C'est sûr qu'une grève sans blocage, genre taquinerie espiègle et primesautière serait plus appréciée de tout pouvoir contesté, mais bon, va falloir vous y faire, eh oui, une grève, ça bloque. C'est même fait pour ça, figurez-vous. Mais au fait, quand E.MACRON à la veille de la simple menace d'un jour de blocage s'en désespère, lui qui a bloqué pendant des mois le pays entier sans en référer à qui que ce soit, sans contrôle du pourquoi ni du comment, n'est-ce pas, là encore, parole d'expert ?

S'il est un salon où l'on ne cause pas, où la parole est rare, c'est bien à celui de l'agriculture : interpellé par le jeune écolo lui demandant « à quoi tu sers ? » E.MACRON un temps abasourdi éructe l'argument qui tue : « j'ai été élu par les français ». Et pas toi, paf ! Exemple parfait d'arabesque latérale, de manipulation sémantique : je n'ai pas de réponse, alors je te rapetisse, je te dis tout mon mépris entouré de mes ministres et de mes gardes du corps. Et d'ajouter, pour attribuer la fin du dialogue pourtant sifflée par lui-même au jeune écolo qui lui dit son désespoir :

« Vous êtes la démonstration d'une forme de violence civique » .

De la part du responsable des yeux crevés, des mains arrachées et de l'emmerdement revendiqué de ceux qui ne pensent pas comme lui, encore une fois, question violence, parole d'expert. Ce que devait penser l'autre écolo interpellé pour avoir simplement proféré cette phrase il est vrai terrible : « plan de rénovation thermique ! » et avoir été pour cela ( et d'autres actions non-violentes a-t-on appris plus tard, a-t-on idée d'être non violent ? ) avoir été donc pour cela violemment plaqué au sol, tiré par les cheveux : violence sociale, oui, parole d'expert. On frémit en pensant à ce qui pourrait subvenir si la jeunesse n'était, par bonheur, une des grandes causes nationales de notre président, promis juré.

En psychiâtrie, le déni de la réalité s'appelle un délire. Menteurs au moins par omission et manipulateurs, nos dirigeants sont aussi on peut le dire en plein déni de la réalité et donc délirants. À l'image d'un président sans arguments et d'un O.VERAN, caricature ridicule du pouvoir au soir de sa dernière sortie.

Franchement, j'aspire à un peu de fraîcheur. Monsieur le Président, comme disait Mr LEGENDRE, vous êtes trop brillant pour nous et vous ne nous méritez pas. Nous vous faisons souffrir inutilement, vous avez mieux à faire, nous plombons votre avenir : renvoyez l'assemblée, et mieux, démissionnez, vivez votre vie de modeste propriétaire d'un patrimoine de 550 000 euros, et abandonnez nous à notre triste sort.


D'avance, merci

Frédéric PIC

Pau

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