La soldatesque israélienne plastronne, rien ne les arrête, ils ne connaissent ni ne respectent plus aucune limite, verbale ou physique. Les propositions les plus abjectes leur semblent bavardage de salon, nous allons faire ceci et cela, poussez-vous que je m'y mette, de toutes façons personne n'y trouve à redire, nous sommes donc dans notre bon droit. Le bourreau dans son délire paranoïaque ne prétexte même plus qu'il se défend, non, il dit simplement, calmement je vais poursuivre mon chemin tranquille de criminel, peu importe que cela vous plaise ou non. Ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces institutions, ces arbres, cette terre, ces bâtiments, cet artisanat, ce patrimoine culturel, tout cela m'appartient et j'en fais ce que je veux.
Alors oui, Josep BORREL a raison, il est temps qu'une intervention extérieure mette fin à la tragédie, mais qui soutient cette proposition en Europe dont il est le porte-parole ? Combien de temps encore allons-nous supporter que tombent dans le vide les pitoyables remontrances de notre président pendant que s'abattent le feu, la fureur et la mort ? À quand une reconnaissance de la Palestine, des sanctions contre Israël, une intervention massive s'il le faut par voie maritime ? Et surtout quand BIDEN sifflera-t-il la fin de la partie ? Car il faudra bien la siffler, et tous ces morts chaque jour en attendant s'ajouteront froidement sans raison à ceux qui sont déjà tombés sans raison non plus, sauf une en fait, née du cerveau malade de NETANYAHOU et de ses sbires : tuons-en le plus possible, ce sera autant de gêneurs en moins.
Je ne sais pas si le projet fou d'éliminer toute présence palestinienne de GAZA et CISJORDANIE aboutira, comme en un nouveau massacre d'Indiens. Mais alors tous auront perdu leur âme : ceux qui l'auront toléré, voire favorisé par leur veulerie ou leurs intérêts. Ceux qui commerceraient avec les criminels, ou feraient du tourisme chez eux. Comme ceux qui s'étranglent d'indignation au vu des attaques de porte-containers par les Houtis : « Comment ? » hurlent-ils, « Comment peut-on oser parler de droits humains, et oser s'attaquer au Commerce et à nos picaillons, nos biens les plus sacrés en ce bas-monde ? » Sans commentaire. Quant aux israéliens, je crains que ce soit déjà fait pour eux. En témoigne cet article terrible*, où les tireurs d'élite sont devenus des compétiteurs de ball-trap, collectionneurs de médailles pour chaque genou touché, sauf qu'ici le pigeon est vivant, et ce sont des genoux d'enfants palestiniens sans armes qui plus jamais ne pourront jouer, tandis que le tireur fou sera reçu chez lui en héros.
Ne me parlez plus du 7 octobre, ni de ses crimes de guerre que rien ne saurait justifier. Mais Comment s'étonner qu'un tel coup de sang ne survienne qu'après 56 années, plus de 20000 journées de crimes de guerre israéliens ininterrompus subis par une nation abandonnée par la communauté internationale ?
Agissons plutôt, réveillons ce qui reste en nous d'humanité, et sauvons ce qui peut l'être.
Frédéric PIC
* https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/03/09/42-genoux-en-un-jour-des-tireurs-delite-israeliens-relatent-la-fusillade-des-manifestants-de-gaza/
(cité par Cham Baya) in
https://blogs.mediapart.fr/cham-baya/blog/020124/israel-2-le-cauchemar-au-fond-du-puits )