Le 15 octobre, à deux jours de l'Assemblée générale fêtant les dix ans de l'association Ultime Liberté, sur ordre du parquet de Paris, 125 perquisitions opérées à 6 heures du matin ont été effectuées sur l'ensemble du territoire pour récupérer la dose létale des personnes perquisitionnées, parfois très âgées, qui permet de mettre fin dignement à leurs jours quand la vie n'est plus possible.
L'inhumation de Vincent Lambert n'est pas encore la fin de ce feuilleton dramatique. Ses enseignements révèlent les failles et les impasses de la loi Claeys-Léonetti qui ne répond pas au besoin de la population exprimé clairement pour l'euthanasie dans tous les sondages d'opinion méprisés par les lobbies pro-vie. Chacun peut agir et s'engager pour que sa fin de vie ne lui soit pas volée.
Mouvement des Gilets Jaunes en perte de vitesse, les violences policière se poursuivent en s'attaquant à des manifestants non-violents assis sur le Pont de Sully à Paris. La désobéissance civile est pourtant à l'ordre du jour pour ne pas voir la possible résurgence des années de plomb. Elle est au contraire à privilégier pour contester le désordre établi, construire un autre monde ici et ailleurs.
La lutte pour le climat et la vie sur Terre, la lutte contre le rapacité libérale et pour la démocratie ne font qu'un. La terre et son écosystème tout comme la démocratie sont en danger, l'un entraînant l'autre, pour une sortie par le haut ou par le bas.
De plus en plus massivement à travers le monde, en Europe et en France, la population – des plus jeunes aux plus âgés - manifeste pour le climat et la vie sur Terre quand les politiques de tous bords vont à petits pas face à l'urgence climatique. Non rien n'est désespéré. Face au fric qui pollue et tue, aux mensonges des corrompus, la lutte des peuples fait et fera entendre sa voix et ses choix.
Ce 22 octobre, le camp de migrants du 1er-Mai est démantelé par les pelleteuses. Pour la plupart, ses derniers habitants sont acheminés au deuxième gymnase dans des conditions non satisfaisantes. Interdit d'y pénétrer pour les bénévoles et fermeture à 20h pour les occupants. Les conditions sanitaires sont à revoir.
Le 16-10, des bus véhiculent des migrants de la Place du 1er-mai vers des hébergements interdits aux bénévoles. Les conditions d'hébergement posent question notamment sur un bâtiment qui pourrait être insalubre. La situation des migrants et des bénévoles est fragilisée. A l'opposé de l'épreuve de force, la voie de l'apaisement est encore possible : autoriser la visite de bénévoles dans ces locaux.
Depuis un mois et demi, des familles de migrants se sont installées place du 1er mai à Clermont-Ferrand. De jour en jour, d'autres sont arrivées pour approcher aujourd'hui les trois cents. Situation inadmissible et indigne à l'approche de la pluie et du froid. Les bénévoles et associations présentes donnent toute leur énergie pour aider ces personnes et imposer un hébergement conforme à la loi.
Cette résistance à choisir entre peste et choléra exprime la force du refus de se faire encore avoir quand les tripes elles, ne se trompent pas et crient « Assez ! ». Hâter la catastrophe ou se donner du temps pour éviter la chute dans l'absolue brutalité du fascisme ? Repousser l'échéance du front de haine n'est-elle pas l'urgence ? Nous sommes dos au mur. Nous en connaissons l'enjeu.
Le séïsme annoncé a eu lieu. Les deux partis de gouvernement sont éliminés. Mélenchon a gagné la mobilisation et perdu au premier tour. Hamon plonge. Pour la deuxième fois, le FN avec sa candidate parvient au second tour. Le sursaut républicain doit répondre à ce constat dramatique et réduire son score du second tour au score de Le Pen-père en 2002 pour réduire son pouvoir de nuisance.
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