Après le Mudam Luxembourg et en attendant le retour à la Tate Modern de « Fly In League With The Night », l’exposition monographique qui lui est consacrée en soixante-sept tableaux couvrant vingt ans de création, découvrez le portrait de la peintre britannique Lynette Yiadom-Boakye dont l'oeuvre vient quelque peu réparer l'histoire de l'art.
Le Centre de Création Contemporaine Olivier Debré à Tours fait la part belle aux artistes portugaises. En réunissant un ensemble de deux cents œuvres multimédia produites par quarante artistes femmes, « Tout ce que je veux » propose une traversée dans l’histoire de l’art du Portugal du début du XXème siècle à nos jours par le prisme de la création féminine.
Le Jeu de Paume à Paris consacre son exposition estivale à l’œuvre de Jean Painlevé, scientifique et cinéaste reconnu par l’avant-garde pour ses expériences filmiques. « Les pieds dans l’eau » rassemble plus de deux cents pièces et une douzaine de films issus des « Documents cinématographiques », un cinéma du vivant à la dimension poétique.
Le musée de l’Image d'Épinal a la bonne idée de consacrer à Posada, « génie de la gravure » aux dix mille estampes, sa première exposition-rétrospective en France. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, il révolutionne l’art populaire mexicain avec ses « Calaveras », figures de squelettes dansant, aussi vivantes que des humains, qui feront sa gloire posthume.
Créé en même temps que le Palais de Tokyo, ce qui en fait l’œuvre la plus ancienne, le « jardin aux habitants » de Robert Milin a lui aussi vingt ans. Sur la fine bande de terre alors en friche qui longe l’institution rue de la Manutention, l’artiste fait pousser des jardins potagers qu’entretient depuis une improbable communauté de jardiniers amateurs, habitants de Paris et de sa banlieue.
À Paris, le Centre Pompidou célèbre le centenaire de la naissance de l'artiste argentin León Ferrari, auteur d'une œuvre protéiforme qui n'a eu de cesse à partir du milieu des années soixante de dénoncer la barbarie du monde occidental. Figure majeure de la scène argentine d’après-guerre, anticlérical, antimilitariste, il alerte sur l’art qui banalise et embellit la violence.
À Nice, la Villa Arson explore la scène artistique italienne des années 1990 et 2000. « Le futur derrière nous » répond à « Vita Nuova. Nouveaux enjeux de l’Art en Italie 1960 – 1975 » présentée au même moment au MAMAC. Les œuvres de la jeune génération entrent en résonnance avec les idées utopiques de celle qui l’a précédé et que les années quatre-vingt ont tenté d’effacer.
La Fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne célèbre la diversité culturelle de l’Europe contemporaine en exposant les œuvres de vingt-et-un artistes du continent dont les origines se situent dans les anciennes colonies. « Europa, Oxalá » propose une réflexion sur l’héritage, la mémoire et l’identité de ces « enfants d’empire » et ouvre de nouvelles perspectives à la notion d’Europe.
À Metz, Michael Rakowitz interroge le rôle du musée afin de mettre en place des dynamiques de réparation et de responsabilisation face aux pillages et destructions. Pour sa première exposition personnelle en France, l’artiste irako-américain présente un ensemble de pièces issues de la série « The invisible enemy should not exist » commencée en 2007, l’œuvre d’une vie.
La Kunsthalle de Vienne propose une plongée dans l’histoire culturelle du féminisme français des années soixante-dix et quatre-vingt à travers le regard de la comédienne et réalisatrice Delphine Seyrig, qui s’investit très tôt dans le mouvement de libération des femmes et va envisager la caméra vidéo comme un outil d’émancipation. Retour sur le parcours d’une femme engagée.