Devant la perfide déconstruction de la Déclaration des droits de l'homme, je fends l'armure comme en leur temps ont dû le faire Robert Bruce à Methven ou Antoine de Brabant à Azincourt, confrontés à la violation du code de la chevalerie par l'armée anglaise.
Puisque les guerres sont aussi commerciales, un supermarché vaut bien un champs de bataille pour être le théâtre d'un carrefour de l'histoire. Là, pas plus qu'ailleurs, personne ne devrait y baisser sa garde car il suffit de peu pour avoir une intuition juste qui vous donne ce petit temps d'avance pour contrer un mal couvant qui ne demande qu'à vous assaillir1. Néanmoins, avant même d'être massacrée par les caisses enregistreuses, j'ai pris un coup de claymore sur le casque devant la toute nouvelle stratégie de règlement mise en place par l'enseigne.
Les seize caisses au fonctionnement identique ont été remplacées par quatre concepts différents.
Exit l'égalité : La règle n'est plus la même pour tous les clients. L'accès à la moitié des caisses m'est refusé car je n'ai pas souscrit à la carte Pass Premium, un contrat passé avec l'enseigne qui promet aux abonnés des privilèges contre leur fidélité et leur subordination via leur carte bancaire
Exit la fraternité : la seule caisse prioritaire aux personnes en situation de handicap est prise d'assaut. Les combats y font rage, on s'y enjoint d'avantage à prouver son statut que son fair-play : « Ma dame, déposez vos courses la première ! »
Exit la liberté : avec plus d'articles que la limite fixée, je n'ai même plus le choix entre les caisses self-service et la file unique. C'est l'occasion de tester. Finie l'observation de l'expérience des caissières ou la stratégie selon le contenu du caddie des clients placés, je suis coincée dans une file, un agent vous dispatche « zugzwang » vers la caisse où déposer vos courses. Aucun client n'a l'air de rechigner, satisfait de la performance du système qui lui évite de surcroit de regretter un mauvais choix.
Aller savoir comment une idée s'apparie à une autre. Est-ce ma position dans une chaîne de pions ? L'obligation d'avancer ? L'affiche d'inspiration platonicienne ? J'ai commencé à distinguer ce que je ne devrais ni voir, ni savoir2 : la transmutation de nos valeurs3 versles principes qui sous-tendent ces nouveaux types de caisses.
Le premier principe est évident : le changement. C'est plus que le rythme normal du progrès. Là, c'est plutôt la blitzkrieg, une tactique à visée opérationnelle militaire offensive visant faire avorter toute opposition.
Je dirais que le second est le contrôle. C'est le point commun entre les 4 concepts : contrôle via un pass premium, une carte d'invalidité, l'agent qui supervise les caisses self-service, l'agent qui régule le flux de la file unique.
Et puis vient l'élitisme suite à la ségrégation des citoyens en 2 levels : alpha et lambda, visibles et invisibles ou mineurs et majeurs. Klaus Schwab, le fondateur du World Economic Forum, a choisi pour épigraphe de son oeuvre la citation ci-jointe de Goethe qui enjoint ses leaders à l'engagement, l'audace, la créativité, la décision, le pouvoir.
Le Vivant contre le Bien3. Netflix ne s'y trompe pas au vue du nombre de films sur le Moyen-Âge et l'élite. Maintenant que l'on sait, à chacun le choix entre être une gaillette de charbon, molle, terne, passive ou un diamant dur, brillant, incisif, tranchant.
Il paraît qu'il suffit de commencer à oser.
1G Tillion
2A Glucksmann
3Nietzche
PS: Robert Bruce, roi d'Ecosse, a changé de tactique et regagné l'indépendance de l'Ecosse, établie par la déclaration d'Arbroath : « (…) car, aussi longtemps que ne serait-ce que cent d'entre nous serons vivants, jamais à aucune condition nous ne serons soumis à la domination anglaise. Ce n'est en vérité ni pour la gloire, ni pour la richesse, ni pour l'honneur que nous nous battons, mais pour la liberté ; pour elle seule, que nul honnête homme n'abandonne qu'avec la vie même »
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Mardi 9 août se déroulent au Kenya des élections générales. Alors que la population fait face à une crise économique et à une forte hausse des prix, ce scrutin risque de déstabiliser ce pays clé de l’Afrique de l’Est.
Très ancrés dans les territoires montagneux du sud de la France, prisés par les habitants, les béals sont encore vitaux pour de nombreux agriculteurs. Mais cette gestion collective et traditionnelle de l’eau se heurte à la logique de rationalisation de la ressource des services de l’État.
Record de sécheresse sur toute la France, feux gigantesques en Gironde, dans le sud de l’Europe et en Californie, mercure dépassant la normale partout sur le globe… Mediapart raconte en images le désastre climatique qui frappe le monde de plein fouet. Ce portfolio sera mis à jour tout au long de l’été.
Bientôt, les vacances seront terminées. Et beaucoup se demandent maintenant de quoi sera fait leur avenir avec un gouvernement qui n’a concédé presque rien aux salariés, aux retraités et aux chômeurs en termes de pouvoir d’achat.
Alors qu'on parle de la victoire de la déconjugalisation de l'AAH, alors qu'on cite les augmentations de ce minima social comme une exception du macronisme, personne ne parle d'une des plus grandes entourloupes des dernières années : la suppression du complément de ressources de 180 euros pour les nouveaux admis dans le système.
[REDIFFUSION] 42°C en Gironde. 40°C en Bretagne. 20 000 hectares partis en fumée. Lacs, rivières et sols s'assèchent. Les glaciers fondent. Que fait-on à l'Elysée ? On reçoit le président des Emirats Arabes Unis pour importer plus de gazole. A Matignon ? On défend un projet de loi « Pouvoir d'achat » qui vise à importer plus de gaz du Qatar et des Etats-Unis. Où est la sobriété ?
