A l’heure de la «start-up nation» et de la financiarisation du service public, réinventons de nouveaux espaces du commun à l’intersection des luttes sociales, écologiques et des minorités actives
En rendant visible ce « tiers état », dont cette partie laborieuse de la population qui a permis à la société de ne pas s’effondrer en période de confinement covid 19, c’est un nouveau récit collectif qu’il s’agit de construire où la dimension populaire se redéfinit continuellement dans un rapport social et la prise de conscience d'en orienter l’histoire.
« Nous rentrons dans le corps insurrectionnel. Aujourd'hui, aucune issue politique. L'espoir est démodé, ceux qui croient sont soit extrémistes soit has-been. Reste une part, infime, ceux qui jettent leur corps dans la bataille »[1].
Les tiers-espaces convoquent une "apiculture politique" à l'opposé du schéma productiviste ultra-libéral. Cette politique des « hors-lieux » provoquent des effets de décalages et de bordures. Ils offrent la possibilité de nourrir une analyse critique sur le rapport à l’économie, au territoire, au travail, à la gouvernance dans un croisement des savoirs à partir d’une pratique des espaces.
Ce n’est pas la jeunesse qui cherche à fuir la mixité et l’engagement, ce sont les classes favorisées, estime un collectif d’associations de jeunes dans une tribune au « Monde ». Il n’est pas juste de lui faire porter ces problématiques sociétales.
Publication du dossier « Recherche-action et écriture réflexive : la pratique innovante des espaces comme levier de transformation sociale » dans la revue Cahiers de l’action, 2018/2 N° 51-52, Injep.
L’ascension d’Alexandre Benalla est symptomatique de la logique du pouvoir. Il existe une continuité systémique jusqu’au plus haut niveau de l’État dans la manière propre à l’ultralibéralisme de légitimer la violence comme mode d’explication et de gestion des rapports sociaux. Comme le docteur Jekyll et M. Hyde, Macron et Benalla sont les deux faces d'un même personnage.
Les mouvements structurant leurs luttes autour de l'occupation populaire des espaces indiquent que ce sont les classes les plus démunies et ceux qui sont hors système qui sont le plus porteurs d’une créativité. Cette révolution populaire des "tiers espaces" n’est pas la révolution ultralibérale de la "start-up nation". Nous sommes dans un changement de nature dans notre manière de faire société.