Un chèque de cent euros pour manger et puis juste quelques semaines avant de six cent pour partir en vacances et bientôt la prime de rentrée scolaire puis les aides pour noël destinées aux plus nécessiteux d'entre nous et ainsi de suite comme pour nous rappeler notre désormais indigence puisque sans personne pour nous hisser plus haut que ça, seulement là au ras du caniveau. Les gens prennent et disent merci sans se rendre compte qu'ils devraient hurler à se faire traiter ainsi alors que beaucoup travaillent et même cumulent parfois plusieurs jobs comme outre Atlantique depuis longtemps eux et elles. Fallait-il vraiment les suivre dans ce navire là et aller nous échouer aussi bientôt sur les rives de crédits en tous genres puisque désormais l'essentiel d'un revenu médian est immédiatement absorbé par les charges fixes. Tout le reste est à crédit jusqu'à ce pull que vous souhaitez vous offrir et que l'on vous propose de payer à raison de quatre fois dix euros et oui même un pull payé à crédit puisque de toute façon vous n'avez plus rien et votre dernier vient de lâcher à force de lavages et d'essorages pourtant économisés comme l'eau et l'électricité pour les laver. Une vie à crédit désormais et même les livres que l'on peut s'offrir ainsi à juste régler cinq euros d'abord et le reste plus tard comme si vos besoins allaient s'arrêter, non pas de consommer, juste de vivre et encore vivre jusqu'au mois prochain et cela recommencera jusqu'à saturation de vos capacités de remboursement et la fin de pouvoir vous alimenter ou de vous loger avec évidemment les reproches de certains ou certaines d'être incapables de gérer votre budget et ainsi de devoir vous verser des aides à tout bout de champ tant vous coûtez un pognon de dingue. Inutile d'espérer quoi que ce soit d'embellie, nous fonçons vers une régression planétaire sans précédent avec juste quelques aveugles pour ne rien voir ou faire comme si en attendant quoi, là j'avoue que je m'interroge, pas vous ?
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Billet de blog 2 juil. 2022