Israël a fermé les bureaux d'AlJazeera, coupé sa diffusion, confisqué du matériel dans un effort de museler la seule chaîne internationale présente à Gaza. Aucune protestation dans LeMonde qui semble avoir l'indignation selective.
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Après avoir assassiné Shireen Abu Akleh en Cisjordanie et Samer Abu Daqqa et de nombreux autres à Gaza, Israël a exécuté sa menace de fermer la chaîne pour laquelle ils travaillaient.
AlJazeera est la seule chaîne internationale diffusant en anglais depuis Gaza. Cherchant à réduire au silence ces journalistes, Israël a décidé de fermer le media. Des bureaux ont déjà été fermés, le canal de diffusion de sa télévision en Israël coupé, du matériel confisqué. La tentative d'éliminer les témoins qui pourraient transmettre ce qui se passe à Gaza, en Cisjordanie et en israël est claire. Human Rights Watch a déjà condamné, le comité pour la protection des journalistes aussi. Qu'en diront les media occidentaux ? J'ai peur que leurs éventuelles protestations soient bien modérées... À l'heure où j'écris ce billet, toujours rien dans LeMonde. Les journalistes locaux souffrent déjà d'anti-palestinisme, il semble qu'Aljazeera, qui leur donnait les moyens de diffuser largement leurs voix, en soit aussi une victime collatérale.
Aljazeera (English) était une source d'information raisonnablement bonne sur Gaza jusqu'ici, et surtout indispensable pour savoir ce qui se passe sur le terrain. Si elle est réduite au silence à Gaza, beaucoup de par le monde n'auront plus accès à l'information sur les agissement de l'armée israélienne. C'est bien sûr l'un des buts du gouvernement de Netanyahou.
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