La sécurité est aujourd’hui une préoccupation qui semble primordial dans notre société. Un premier ministre ou un président ont déjà déclaré: " la sécurité est notre liberté" , " la liberté est impossible sans sécurité". Voilà où nous en sommes et 80% des populations acceptent des restrictions au nom de la sécurité.
Mon père me disait que la liberté avait un prix: le danger. Il m’a dit cela en mai 68 et j’avais 18 ans. Il m’a aussi dit:" Tout est cyclique, tu connaîtras un monde dans lequel la fadeur de la sécurité, la moiteur de la peur ėtoufferons la Liberté. Il y aura un uniforme à chaque coin de rue pour nous rassurer mais aussi pour te contrôler et crains de t’annoncer libre"
Nous y sommes, aujourd’hui les peureux clament que la sécurité est la liberté. Les uniformes sont dans nos rues et le peuple pleurent pour le contrôle. Il sera bientôt dangereux de se proclamer homme libre.
Je suis vieux, presque l’âge de mon grand père quand mon père m’a parlé de liberté, et je pense à mon arrière grand-père qui au nom de la"vérité" actuelle aurait du, dans sa tranchée, dire au sergent:" vous êtes fou, je ne sors pas de la tranchée. C’est dangereux, ils tirent avec de vraies balles en face."
C’est parce que la liberté a pour prix le danger que nous ne parlons pas allemand.
Les choses simples sont difficiles à concevoir. La peur n’est pas à combattre, elle est utile comme sonnette d’alarme, ce n’est que l’éveil d’une vigilance utile. Il serait temps d’avoir peur pour la LIBERTÉ.
Quant au terrorisme, aussi atroce puisse-t-il être, il fait moins de morts que la voiture et pourtant nous prenons tous notre voiture avec moins de peur. Cela coûtera plus cher en vies quand il faudra reconquérir la LIBERTÉ, lâchement abandonnée par paresse intellectuelle, ignorance.
Alors Peuples, dormez en paix, les bottes font moins de bruit quand vous dormez.