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Billet de blog 22 mai 2022

J LORTHIOIS
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Sommaire de mon Bêtisier : du global - Grand Paris - au local - Triangle de Gonesse -

Qu'il s'agisse de la Métropole du Grand Paris (MGP), du pôle de Roissy et de son bassin, ou encore des sites Triangle de Gonesse, plateau de Saclay, tous ces territoires souffrent du même mal : être la proie d'intérêts capitalistiques qui tentent de priver les populations résidentes de leur capacité à «s'autofinaliser », décider elles-mêmes de leur propre destin. Inventaire des thèmes abordés.

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1. GRAND PARIS

Détournement de transports en Ile-de-France : emploi desservi, main-d'oeuvre asservie

 (27 janv. 2023)

Dans le terme « transports en commun », le mot « commun » fait écho à « bien commun », à destination de tous, donc des usagers. Or, en Ile-de-France, constatons que les « transports en commun lourds » - qui traversent les territoires sur la distance – sont conçus d’abord au service des pôles d’emplois (l’économie), au détriment de la main-d’œuvre (le social).

Bêtisier des Pôles « Grand Paris » : de grandeur à démesure, d’excellence à compétition    (26 août 2020)

En 2007, le projet « Grand Paris » de Nicolas Sarkozy marque une profonde rupture dans l’histoire urbaine d'Ile-de-France. Dans une course folle à la grandeur et l’excellence soutenue par la puissance publique, les GPII prolifèrent. Cette accumulation désordonnée prétend « faire système » et hisser la capitale au rang enviable de « ville-monde », au risque d’intolérables outrances et concurrences.

2. GRAND PARIS EXPRESS

Ligne 17 Nord : l'indécence budgétaire à l'heure de la crise énergétique (2 novembre 2022)

Cet article complète le précédent sur les manipulations de la Société du Grand Paris (SGP), qui explicitait comment accroître les bénéfices attendus des lignes du Grand Paris Express pour les rendre supérieurs aux coûts. Facile : la SGP rajoute des critères d'évaluation qu'elle est seule à définir. La ligne 17 Nord qui devrait être lourdement déficitaire devient ainsi miraculeusement bénéficiaire.

Les comptes fantastiques de la Société du Grand Paris (1er nov 2022)

Les coûts du Grand Paris Express (GPE) explosent, tandis que les critiques se font vives pour réclamer de réaffecter les moyens financiers aux « transports du quotidien ». Problème : maître d'ouvrage du GPE, la Société du Grand Paris (SGP) - en position de juge et partie - procède elle-même à l'évaluation socio-économique (balance entre bénéfices supposés / coûts prévus) du GPE.

Ligne 17 N : , une 3ème radiale pour Roissy, alors qu'il a perdu 24% d'attractivité ? (19 Août 2022)

Le chantier du CDG Express avance, le RER B se dégrade faute de finances, mais la ligne 17 Nord bénéficie d’un soutien renforcé, avec le rejet de l’appel contre le permis de la gare du Triangle en plein champ et la création d’une société dite "d’intérêt national" pour une Cité scolaire, sous bruit intense. Tandis que le recensement de 2019 affiche une perte d’attractivité du pôle de Roissy d'un quart.

Les manœuvres de la Société du Grand Paris : comment positiver les critères négatifs (25 juil.2022)

« L’évaluation socio-économique » des futures lignes du métro express est conduite par la Société du Grand Paris (SGP), qui officie en grande prêtresse du Grand Paris Express (GPE), utilisant une méthodologie qui atteint des records d’opacité dignes de rivaliser avec l’outre-noir des peintures de Pierre Soulages.

Bêtisier du Grand Paris Express : le mythe de la "centralité urbaine" des gares (30 juin 2022)

La surestimation des bienfaits induits par le Grand Paris Express (GPE) repose sur un mythe qui a la vie dure : attribuer un rôle structurant à une organisation spatiale reposant sur quelques grands pôles dits d’« excellence » ayant une importance métropolitaine, reliés par un supermétro « express » essentiellement en zone dense, censé irriguer l’ensemble des banlieues.

Bêtisier du Grand Paris Express : l'imposture de l'accessibilité à l'emploi (15 juin 2022)

L'un des objectifs du Grand Paris Express (GPE) est de « réduire les inégalités actuelles en termes d’accessibilité aux territoires et pôles d’emplois de la métropole». On mesure ce critère aux « progrès » effectués à partir des gares. Sauf que celles-ci n’ont nullement été pensées au service des usagers, mais des « pôles d’excellence » franciliens qui concentrent les richesses, donc les emplois…

En synthèse, lignes 17 Nord et 18 : une utilité publique usurpée (11 mars 2022)

On ne le répétera jamais assez : le projet du Grand Paris Express (GPE) est fondé sur des postulats, des illusions et des mythes, tels les gains de temps de trajet, la maîtrise de l'étalement urbain et la densification autour des gares.

Ligne 17 N - Intox 4 : A la recherche des "gains de temps" perdus (28 avril 2022)

Grâce à des calculs fallacieux, la SGP affiche une rentabilité de la ligne 17 Nord totalement usurpée, faisant miroiter d'énormes "gains de temps" de transport. Ce qui est particulièrement inopérant pour un réseau essentiellement métropolitain, avec des gares très éloignées non seulement des pôles d’habitat - donc des travailleurs, principaux usagers des TC - ...mais aussi des destinations finales.

Ligne 17 N - Intox 3- 100 000 emplois fictifs pour justifier les gares de Roissy (5 avril 2022)

Le site de la Société du Grand Paris (SGP) comptabilise pour Roissy « 92.000 emplois sur la plateforme ». Problème : le chiffre englobe abusivement les emplois du Bourget. Plus grave, il fait miroiter « un potentiel de 132 000 emplois » justifiant la ligne 17 Nord et les gares Roissy CDG 2 et 4. Pire encore, l'évaluation - datant de 2012 - comprend Europacity et le terminal T4...abandonnés ! Désintox.

Ligne 17 - Intox 2 : 17 Nord, demande dérisoire ; 17 Sud, cumul d'offres (11 janv 2922)

Le principal argument avancé par la Société du Grand Paris (SGP) pour justifier la ligne 17, est de prétendre qu’elle desservirait « 565 000 Franciliens des territoires ». Mais d’où sortent ces « 565 000 Franciliens prétendus », desservis soi-disant par la ligne 17 ?. Tentative de déconstruction de ces comptes d’apothicaire et de cette multiplication miraculeuse d'usagers fantômes.

Ligne 17 N- Intox 1 : une radiale en périphérie ne dessert pas l'espace, elle le vide  (24 nov 2021)

Non, Mmes Pécresse et Cavecchi, la ligne 17 ne va pas « changer la vie » de 565 000 Franciliens. Comme c'est commode de défendre l'ensemble de la ligne 17, alors que la 17 Sud dessert des communes très peuplées (Saint-Denis, La Courneuve), tandis que la 17 Nord Le Bourget / Roissy traverse un territoire qui ne dépasse pas 6 habitants/ hectare... Où sont les populations soi-disant à « désenclaver »? 

Bêtisier de la ligne 17 : elle transporte pas, elle dessert pas, mais elle coûte... (3 mai 2021)

Nous poursuivons notre voyage avec Michel Audiard, démarré en février dernier. Après les Tontons flingueurs de terres agricoles, nous voilà partis en supermétro pour "un aller simple en Absurdie"... Besoins locaux contre Mégapole, transports du quotidien au service des populations, contre grands projets de Paris-"Ville monde".

Ligne 18 - Intox 2 - L'incohérence de relier 3 bassins disparates (8 mars 2022)

La ligne 18 Orly- Versailles a pour velléité de relier les 3 bassins d’Orly, Massy et Versailles. En réalité, il s’agit d’un axe de transit qui traverse sans les desservir trois territoires extrêmement différents, qui fonctionnent indépendamment les uns des autres.

Ligne 18 - Intox 1- Gare d'Orly : les 173 000 introuvables habitants desservis (17 février 2022)

La société du Grand Paris (SGP) s’évertue à prouver que les bénéfices attendus de son super-métro Grand Paris Express (GPE) vont générer un surcroît de richesses ruisselant sur l’ensemble des territoires desservis. Pour justifier la gare Aéroport d'Orly de la ligne 18 jusqu'à Versailles, elle comptabilise 173 000 habitants situés au diable Vauvert, qu'elle rajoute à nouveau pour la ligne 14...

3. GRAND ROISSY

Le fiasco du Grand Roissy : en dix ans (2012-2022), deux projets réalisés sur 25 (30 juillet 2022)

Depuis 40 ans, la politique de développement du Val d'Oise se focalise sur l’aménagement du Grand Roissy. En 2012, l’EPA Plaine de France programme 25 projets, censés générer 132 000 emplois. Dix ans après, bilan dérisoire : seuls 2 projets achevés, avec 5000 emplois… Malgré la déroute, les élus - appuyés par l’État- s'entêtent à voter 3 autres projets le 8 juillet 2022. Analyse sans concessions.

Bassin de Roissy 2- Pôle : poids de l'aéroport surestimé, populations oubliées (25 mai 2022)

Notre analyse se base sur la notion de "territoires vécus", structurés par la vie quotidienne des habitants. Ce qui permet de restituer aux "emplois résidentiels" liés aux populations locales leur véritable poids au sein du pôle de Roissy.

Bassin de Roissy-1 : 5 territoires emboîtés comme des poupées gigognes (25 mai 2022)

Nous présentons ici l'organisation territoriale du Grand Bassin de Roissy, composé de 5 territoires emboîtés. Notre analyse repose sur la prise en compte des "territoires vécus", structurés par les activités quotidiennes des habitants, aux antipodes des "territoires prescrits" respectant des périmètres institutionnels.

Gonesse, ville dissociée : l'habitant n'y travaille pas, le travailleur n'y réside pas (2 févr. 2022)

Dès les années 2000, Gonesse est excédentaire en emplois. Piètre victoire : chaque jour 7600 actifs quittent la ville pour aller travailler, croisant 12400 actifs venant occuper les postes. Pour qu'un emploi bénéficie à un Gonessien, il faut en créer 6. La ligne 17 n'y changerait rien : les filières d'activités - décalées par rapport aux compétences des habitants - recrutent des actifs extérieurs.

Le mirage des emplois "soutenus" de Roissy : de 403 000 prétendus à 85 000 réels (20 déc 2021)

Par un extraordinaire coup de baguette magique, les emplois directs de Roissy qui plafonnent depuis des années autour de 85 000... seraient miraculeusement passés à 403 000 "emplois soutenus"... en intégrant les retombées en chaîne générées par le pôle. Hélas, ce pactole d'emplois se révèle être purement virtuel : il ne correspond à aucune réalité sur le terrain... Explications et démonstration.

Le mirage des emplois "directs" de Roissy : croissance en panne, trafic en hausse (18 déc 2021)

Nous poursuivons notre analyse des emplois surestimés de Roissy. On constate cette fois que les "emplois directs" de la plateforme stagnent depuis une décennie, alors que le trafic aérien connaît de 2010 à 2018 une hausse de 24%. D'où un taux MPPA (nombre d'emplois par million de passagers) qui a perdu toute signification, bien que toujours utilisé pour justifier des prévisions fabuleuses.

Le mirage des emplois de Roissy : une récession dès 2008, aggravée par la pandémie  (16 déc 2021)

Le pôle de Roissy est loin d'être la locomotive du développement économique de l'Ile-de-France qui nous est sans cesse vantée. "Dans les 15 ans à venir, des projets majeurs sont appelés à voir le jour, totalisant des dizaines de milliers de nouveaux emplois", s'enthousiasme l'Institut Paris Région dans une brochure sur" Le Grand-Roissy-Le Bourget". La réalité est autrement plus prosaïque...

Bêtisier/Grand Roissy n°6 - Gouvernance : l'impossible envol d'un papillon sans tête  (28 sept 2021)

Agglutiner 50 communes comme autant de pièces de puzzle disparates posées sur un territoire, n'a aucune chance de constituer une image globale. Surtout au service du scénario unique d'un hypothétique développement du pôle de Roissy désormais bien menacé, censé booster un ensemble de 711 000 habitants.

Bêtisier/Grand Roissy n°5 - Aménagement : 40 ans de fabrication d'un désordre urbain (10 mai 2021)

Les décideurs ont géré le territoire comme s’il était inhabité, à disposition. On y a implanté Roissy, développé Le Bourget, bâti 10 000 logements sous les pistes, dans une irresponsable fièvre à « boucher les trous » non urbanisés, sacrifiant l'identité locale et le cadre de vie. Reste le Triangle de Gonesse, en partie préservé parce qu’interdit à l’habitat. C’est nier la rapacité des bétonneurs.

Bêtisier du Grand Roissy n° 4 - Chômage des jeunes : 1 sur 7 et non 1 sur 3 (12 avril 2021)

Sur l'ensemble d'une population jeune, seule une minorité est en emploi (26%) ou au chômage (14%). Utiliser le taux de chômage (35%) calculé sur une minorité n'a guère de signification. Plutôt que noircir la situation pour la dramatiser, mieux vaut réorienter les politiques de la jeunesse au plus près de leurs besoins spécifiques, bien en amont de l'emploi (orientation, formation, employabilité). 

Bêtisier du Grand Roissy n° 3 – Un territoire non pas pauvre, mais inégalitaire  (31 mars 2021)

Implanter des activités d’envergure métropolitaine (grands projets, pôles d'affaires) et construire une gare inutile en plein champ sur le Triangle de Gonesse… au nom de l’emploi... serait d’après les élus du Val d'Oise le meilleur moyen de réduire la soi-disant « pauvreté » des populations résidentes du territoire. Info ou infox ?

Bêtisier du Grand Roissy n° 2 – La fracture territoriale est sociale, non administrative (10 mars 2021)

 Roissy, pôle « d’excellence métropolitaine », n’a pas éradiqué pauvreté et chômage dans l’Est-95, pourtant les élus s'entêtent à exiger de l’État un autre grand projet inutile. Plutôt qu'Est 95/Ouest 93, une fracture Nord/Sud sépare un pôle de cumul de richesses et une « Banane Bleue » déficitaire (200 000 actifs, déficit de 100 000 emplois), qui réclame d’urgence une politique d’aménagement soutenable.

 Bêtisier du Grand Roissy n° 1 - Utilité locale du pôle aéroportuaire pour le territoire : 6 %   (25 janvier 2019)

 Roissy, « manne d’emplois » pour son territoire ? On peut en douter ! Pôle métropolitain ultra-spécialisé en Transport-Logistique, il lui faut recruter sur 10 départements et des centaines de lieux pour trouver sa main-d’œuvre. La plate-forme n’emploie que 5 % des actifs de son bassin. Et Roissy a perdu 20 000 emplois en 9 ans. On est loin des retombées positives d'un supposé « moteur économique »…

4. TRIANGLE DE GONESSE

Crash d'excellence à Gonesse : 2250 élèves pris au piège d'une Cité scolaire (novembre 2022)

Le 7 mai 2021, Jean Castex vient à Gonesse présenter un « Plan pour le Val d’Oise ». Il confirme que la « ligne 17 du GPE sera bien menée à son terme jusqu’au Mesnil-Amelot ». Une programmation sacrifiant une partie des terres agricoles du Triangle, avec une gare de métro inutile et une Cité scolaire de 2250 élèves avec internat, dans une zone de nuisances sonores qui y interdit l'habitat.

Bêtisier /Triangle de Gonesse n°3 - Pas d’activités urbaines dans un site inhabitable (19 février 2021)

 Il serait aberrant d’urbaniser un territoire frappé par la réglementation aéroportuaire qui y interdit l’habitat. Sans cette fonction urbaine première, activités et transports n’ont aucune justification. De plus, tous ces grands projets métropolitains ne peuvent générer localement ni attractivité, ni réduction du chômage et de la pauvreté.

Bêtisier /Triangle de Gonesse n°2 – Gare : un édifice juridique aux fragiles fondations    (7 mars 2020)

 Une croyance répandue prétend que la gare « Triangle de Gonesse » de la ligne 17 Nord du métro Grand-Paris-Express aurait été validée par la loi, donc gravée dans le marbre. Les partisans de la gare en plein champ s'abritent derrière cette idée reçue, pour justifier le démarrage du chantier. Affirmation sans fondement, comme le démontre rappel historique des éléments juridiques du dossier.

Bêtisier /Triangle de Gonesse n°1 – Gare : les vers de terre ne prennent pas le métro    (14 janvier 2020)

Le projet de gare « Triangle de Gonesse » de la ligne 17 Nord bat tous les records d’inutilité au sein du futur réseau Grand-Paris-Express. Située en plein champ, dans une ZAC improbable, certains voudraient lui attribuer encore un avenir après l’annulation du projet Europacity, qui rend encore plus aléatoire l’urbanisation du Triangle, alors que les faits s’accumulent pour en démontrer l’absurdité.

5. VAL D’OISE

Bêtisier du Val d'Oise : faut-il relancer le BIP, voie rapide inutile à 97% ? (26 octobre 2022)

Malgré 4 jugements défavorables, le Conseil départemental 95 s'entête dans un pourvoi en cassation pour défendre le bouclage du BIP, voie rapide reliant Argenteuil à Gonesse, détruisant plus de 100 ha d'espaces naturels. Un Collectif d'associations et d'élus de tous bords réclame l'abandon du projet, qui bénéficierait d'après nos chiffrages à moins de 3 % de la main-d’œuvre locale. Démonstration.

Désaménagement du Territoire - Le Val d’Oise, lanterne rouge de l’offre sanitaire ?  (25 juin 2020) co-écrit avec Jean-Pierre COCQUEREZ

Le 28 Mai, le Premier Ministre présentant les mesures de déconfinement, déclare : « Tous les indicateurs sont au vert, sauf dans le Val d’Oise et Mayotte ». Vive réaction de la présidente du département 95 : « C’est scandaleux et inadmissible. On ne peut pas imaginer que le Val d’Oise soit à part en Ile de France ». Avec Jean-Pierre Cocquerez, nous avons tenté d’établir la vérité des faits.

6. EUROPACITY

Bêtisier d’Europacity n°11 - Arrosez 2 milliardaires et ça va ruisseler en banlieue ?    (5 décembre 2019)

Fin novembre, M. Blazy maire de Gonesse, M. Renaud président de la CA Roissy-Pays de France et Mme Cavecchi, présidente du Conseil Départemental 95, ont inondé les médias de messages alarmistes sur une flambée de violence à prévoir dans l'Est-95, après l’annonce de l’abandon d’Europacity. Quelle méconnaissance du territoire ! Rien n'a bougé.

Bêtisier d’Europacity n°10 – Annulation : juste décision pour un projet non viable   (18 novembre 2019)

« Exécution en règle », « couteau dans le dos »… Une dramatisation de la situation est mise en scène par les partisans d’Europacity, qui ne décolèrent pas, après l’annonce du Président de la République de l’abandon de ce temple de la consommation. Un projet qui par sa démesure et son inutilité représentait la parfaite caricature d’un consumérisme dépassé.

Bêtisier d’Europacity n°9 – Pub douteuse : sondage truqué, manifestation parachutée    (7 octobre 2019)

Régulièrement, on oppose au combat du Collectif Pour le Triangle de Gonesse (CPTG) qui défend les terres agricoles, les résultats d’un sondage commandité par les promoteurs du mégaprojet, tendant à accréditer une proportion soi-disant considérable d’habitants « favorables à Europacity ». Examinons de plus près cette infox.

Bêtisier d’Europacity n°8 - L’imposture des 10 000 emplois prétendus    (11 août 2019)

A l’issue du débat public de 2016, la direction d’Europacity a choisi les statistiques les plus arrangeantes, s’abritant derrière l’État, quitte à tordre la vérité et à prétendre ne supprimer AUCUN EMPLOI ! Mais depuis, la crise de la grande distribution, le dérèglement climatique, la concurrence entre grands pôles ont fortement décrédibilisé ce projet et rendu les promesses bien aléatoires…

Bêtisier d’Europacity n°7 – Transports : éviter les déplacements ou subir la galère ?    (6 décembre 2018)

 Dans des espaces dissociés (pôles d’emplois sans habitants, d’habitats sans emplois), on prétend recoudre la fracture territoriale par des transports inutiles, aggravant la situation sans la résoudre (faible mobilité des actifs, galère des réseaux saturés, pollutions…) Florilège d’idées reçues et contre-vérités, voulant justifier une politique obsolète, exprimée par la révolte des gilets jaunes.

Bêtisier d’Europacity n°6 – Emplois : avec trop de zéros, on ne sait plus compter !    (9 Août 2018)

Les promoteurs de grands projets nous illusionnent avec les milliers d’embauches qu’ils font miroiter. Hélas, les additions sont abusives, les multiplications hasardeuses, les soustractions (suppressions d’emplois) oubliées et les divisions (coût d’un emploi) jamais effectuées… Remise de pendules à l’heure avec les « vrais » chiffres d’Europacity.

Bêtisier d’Europacity n°5 – Image : le dérisoire embellissement d’une enveloppe vide     (1er août 2018)

 Pour séduire les habitants du territoire, la direction d’Europacity ne lésine pas sur les moyens d’enjoliver son projet, afin de déclencher l’adhésion par un effet « Whaouh » de sidération. Il a même latinisé son nom - Ceetrus - au lieu d’Immochan. Mais, malgré l’avis favorable de la dernière enquête publique, les oppositions grandissent. Quant au contenu du projet, il sonne toujours désespérément creux.

Bêtisier d’Europacity n°4 – Des qualifications inaccessibles à la main-d’œuvre locale    (21 juillet 2017)

 La main-d’œuvre locale est la grande oubliée des promoteurs : aucune analyse de ses qualifications et compétences. Des manipulations statistiques grossières proclament « 76% des emplois d’Europacity accessibles aux populations du territoire ». En réalité : 45% d’habitants peu ou pas qualifiés sont exclus, 31% des actifs locaux sont de niveau Bac et plus, contre 71% des métiers prétendus.

Bêtisier d’Europacity n°3 – Des emplois inaccessibles à la population locale  (4 juillet 2017)

Europacity est un pôle ultraspécialisé ( 80 métiers, alors qu’on en répertorie 10 000 ) qui ne peut pas recruter sa main-d’œuvre dans un périmètre de proximité. Tout comme Roissy ou Disneyland, deux pôles métropolitains spécialisés (qui offrent respectivement 200 et 500 métiers), Europacity devrait étendre sa zone de recrutement sur un périmètre gigantesque.

Bêtisier d’Europacity n°2 – La prolifération d’emplois fantômes   (14 juin 2017)

Pour valider la construction de son pharaonique centre de commerces et de loisirs Europacity sur les excellentes terres agricoles du Triangle de Gonesse, Auchan ne recule devant aucun argument pour valoriser les retombées soi-disant mirifiques de son mégaprojet. Revue de détail du critère Emploi, au 1er rang des préoccupations des français.

Bêtisier d’Europacity 1 – Un catalogue d’images d’Épinal    (18 décembre 2016)

Un très grand nombre de fables et contre-vérités sont émises par les promoteurs d’Europacity, temple de la consommation et des loisirs, pour arracher l’autorisation d’implanter ce projet pharaonique sur les excellentes terres agricoles du Triangle de Gonesse, coincé entre les aéroports de Roissy et du Bourget. Revue de détail de « l'habillage » de ce projet, prix Pinocchio « greenwashing » 2012.

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