Un lecteur occasionnel, - mais pas ordinaire - et néanmoins ami, me faisait remarquer que je trempais souvent ma plume dans l’acide et je l’ai félicité pour sa perspicacité. J’ai aussi essayé le lait et même la pisse, ça imprime beaucoup moins bien. Il y a encore le miel, mais ça colle beaucoup, tandis que le fiel, ça glisse tout seul. Non mais sans rire - encore qu'il aura aussi noté qu’à part Macron, le principal support de tout ça, c’est bien l’humour même s’il faut parfois faire l’effort d’aller le dénicher, comme dans ces jeux visuels qui pullulent et polluent mon smartphone. Et puis je n’ai pas qualifié cette série, Mélanchronique, par le plus grand des hasards. J’aurais pu l’appeler "Chronique mélancolique", mais cela aurait empâté sur la page et cela ne fait pas joli. Et puis merde, qu’est ce que tu veux que je sois positif ! Ce n’est pas dans ma nature je te l’accorde, mais tu l’as bien examinée la nature ? Tu trouves, toi, qu’il y a matière primesautière ?
Bon je sais tu me charries et c’est bien ainsi. D’ailleurs ce matin j’ai trouvé un sujet plus léger. Je ne connais pas la famille de Macron, ne tiens d'ailleurs pas à la connaître, mais enfin, je ne la félicite pas ! En revanche, j’ai repensé à sa nounou, une dénommée Margaret qui l’a élevé au sein du libéralisme, lorsqu’il faisait ses débuts dans le grand banditisme bancaire à la City de London et qu’il roulait, si je ne m’égare, pour la bonne maison Rothschild.
Et à propos de gare, c’est comme ça que j’ai découvert le poteau rose (ou le pot aux roses, c’est comme vous vous voulez suivant que vous préférez les amis efféminés ou les fleurs). Oui parce que je ne savais pas qu’il y avait tant de gens à l’extrême gauche chez les Rosbifs. Les gens d’extrême gauche, dans le code lexical macronien - de la Renaissance comme ils se revendiquent - se sont ceux qui osent réclamer que les salaires soient indexés sur l’inflation et qui voudraient bien aussi améliorer leurs conditions de travail et même si possible, ne pas y mourir, une pelle ou un balai dans les mains. Lorsque je me rendais fréquemment au Royaume-Unis, dans les années quatre-vingt puis la décennie suivante, je n’en revenais pas de voir toutes ses personnes âgées - on dit maintenant des seniors, c’est beaucoup plus compétitif un type de soixante-dix piges, si on l’appelle senior. La vieille pliée en deux qui nettoyait les chiottes de l’aéroport, le petit vieux édenté, sur un chantier en train de se débattre avec une pioche ! Je vous jure que c’est vrai… D’ailleurs je ne sais pas ce qui me prend de jurer, je ne mens jamais…
Eh bien, ça y est ! Les Anglais, ils n'en peuvent plus ! Et ce sont les cheminots – un peu comme chez nous - qui ont lancé le mouvement, invitant d’autres professions de feu la fonction publique, à bloquer le pays. Ils en ont du mérite, car dans ce pays, bien avant le nôtre, tout a été privatisé, fractionné, pulvérisé façon puzzle. L’un des buts avoués, quasiment revendiqués, étant d’amoindrir l’influence des syndicats, même si le gros de l’opération consistait essentiellement à refiler les affaires qui marchent aux gros patrons et leur actionnaires. Comme chez nous EDF avant qu'elle ne soit en déroute, les autoroutes et la Française des Jus. Elle s’appelait Thatcher, la Dame de fer et si elle n’avait été maigre comme un coucou, j’aurais adoré l’appeler "tas de chair ". N’empêche qu’ils la badaient la s...(et je ne veux pas de paix à son âme). Non seulement elle trouva dans sa lubie anti-communiste, des alliés de choix tels que Reagan sur l’autre dérive de l'Atlantique, mais elle convertit la diablesse, Blair -que j'aurais aimé appelé le gros Blair s'ils n'avaient été parfait dans son ascète - et les travaillistes au libéralisme. D’ailleurs nous avons les mêmes en France, ces types du PS - Hollande et maintenant Cazeneuve avec la peau rose, mais de vrais rosses à l’intérieur. Et donc Macron est un peu de ce baby boum-là. Sauf que lui il ne se maquille pas le matin - sauf pour passer à la télé et donc, d’accord, il se maquille souvent - mais enfin je veux dire qu’il se cache de rien, n’a honte de rien. Ces gens-là, n’ont jamais honte.
En donnant tout aux riches, quoi qu’il en coûte, et en affamant les pauvres bougres, victimes de l’inflation et plus encore de l’ubérisation de notre société, où des gens radiés de pôle emploi courent après des contrats à deux balles, Macron a trouvé son modèle et son bonheur…
Sauf, sauf que, même à Londres, l’ultra-libéralisme ne passe plus. La globalisation, la mondialisation, le partage de la planète par les quelques pour cent de riches qui l’ont abîmée, c’était vraiment trop gros. Même les mouligas de la CFDT (un jour je vous expliquerai le mot mouligas, made in Canebière) se sont aperçus que celui-là, il dépassait les bornes. Il est même capable d’avoir choisi une première ministre portant ce nom pour la virer et dire voyez, je ne la dépasse plus ! Enfin un truc à la con de ce genre.
Allez, je vous laisse. Certes les dirigeants du monde libéral vont tenter de retarder l’échéance de la chute finale, en continuant par exemple à souffler sur les braises nucléaires avec leurs "alliés" objectifs, Poutine et Zèle en ski. Mais que ce soit par l’atome ou par les hommes, le libéralisme, mon coco, c’est fichu !
Même les Anglais sont dans la rue ...