L’économie dirigiste syrienne a toujours été perçue par le pouvoir comme une forme d’expression politique. Depuis la fin de la guerre froide, elle a pris la forme d’une économie socialiste de marché. En d’autres termes, elle est devenue une économie socialiste acceptant les règles du marché tout en garantissant l’emprise du pouvoir sur les secteurs clés. Les 40 années d’économie protégée ont permis au pays de se préserver face aux grandes crises qui ont secoué la finance internationale. De plus, la loi 10 de 1991, relative à l’ouverture économique du pays à permis une relative entrée des investissements directs étrangers attirés par les ressources pétrolières du pays qui assurent 40% des recettes budgétaires. Malgré une situation économique et financière stable, le risque pays est élevé à court et moyen terme en raison des problèmes régionaux et l’isolement international de la Syrie, à travers, notamment, les sanctions américaines, relatives au Syria Accountability Act qui fait pression sur les entreprises, notamment américaines, les empêchant d’investir en Syrie. Paradoxalement, cet état de fait profite aux européens pour occuper le terrain économique du pays.
Malgré ce schéma relativement favorable de l’économie syrienne, la crise financière mondiale a eu un impact important sur la situation économique du pays, notamment l’inflation qui a atteint 10% en 2006 et 14% en 2007. Cela a provoqué une montée des prix jamais connue dans le pays, qui affectent directement la consommation des ménages modestes, dont l’alimentation correspond à 42% de leur budget de consommation. Cette crise a été aggravée par la politique semi-libérale du gouvernement qui essaye d’ouvrir le marché et applique une relative liberté de fixation des prix. Mais le problème majeur de l’économie syrienne reste la grille des salaires qui ne suis pas cette évolution, le salaire moyen oscille entre 125 et 170 dollars par mois.8 Billets
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Billet de blog 28 mai 2008