Christian Estrosi vient d’annoncer qu’il a va déposer une plainte en diffamation contre moi « au regard des déclarations mensongères proférées en séance » portant sur les rapports de la Chambre régionale des comptes sur la gestion des ressources humaines…
Il convient de préciser que cette nouvelle plainte sera prise en charge dans le cadre de la protection fonctionnelle, c’est-à-dire par les contribuables. Ces derniers ont déjà déboursé des dizaines de milliers d’euros pour payer les plaintes farfelues décidées par Christian Estrosi. Une procédure-bâillon a ainsi visé Séverine Tessier, porte-parole d’Anticor (2013). Plusieurs journalistes ont été ciblés : Loïc Tanant (2016), Élise Lucet (2016), David Thomson (2017), Hélène Constanty (2021), etc. Bien évidemment, les adversaires du maire de Nice n’ont pas été épargnés : Patrick Allemand (2016), Marouane Bouloudhnine (2016), David Nakache (2019), etc. Une plainte a même été déposée contre Louis Vallernaud, le président de la Chambre régionale des comptes PACA (2016) ! Bien évidemment, aucune de ces plaintes bidon n’a abouti.
Force est de constater qu’avec le temps, les procédures-bâillon initiées par le maire sont de plus en plus loufoques : plainte pour violation du secret professionnel et vol de documents, plainte pour incitation à la haine raciale, plainte pour dénonciation calomnieuse dans le cadre du vote d’une délibération (alors que les faits dénoncés été filmés par les services de la ville), etc.
Cette nouvelle plainte me visant est indiscutablement à ranger dans cette catégorie. En effet, en séance, je n’ai fait que lire des extraits des rapports de la Chambre régionale des comptes.
Avant la purge prévue vendredi prochain à l’occasion du renouvellement des vice-présidents et des présidents de commission de la métropole Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi démontre une nouvelle fois, sa conception très particulière de la démocratie en générale et de la liberté d’expression en particulier.