Cellule sort la voix des geôles
- 24 sept. 2015
- Par Jean-Jacques Birgé
- Blog : Miroir de drame.org
Sur son nouvel album, Cellule, le groupe Polymorphie se cogne la tête contre les murs de toutes les geôles. La musique est directe et brutale. Elle est répétitive d'une cellule à l'autre, quel que soit son pensionnaire, Oscar Wilde, Jean Zay, Albertine Sarrazin, Paul Verlaine ou un gars dont personne ne se souvient plus.

Polymorphie / New album : Cellule © grolektif
Je n'ai passé qu'une nuit en prison, et je l'avais exigé. Je n'y ai passé qu'un jour parce que Nicolas Frize m'y avait invité. Mais j'ai vécu le siège de Sarajevo et je me suis laissé enfermé par mes propres démons. J'ai connu des matons et des taulards. Il y a toutes sortes de geôles. Pendant la guerre mon père avait connu la différence. Des images se sont imposées à moi : en 1950 Genet tournait muet Un chant d'amour, dix ans plus tard Franju filmait La tête contre les murs dans un hôpital psychiatrique et Jacques Becker s'attaquait au Trou. Rien n'a changé. Ça tourne, ça tourne. Impossible de s'évader avant la fin du disque.→ Polymorphie, Cellule, Grolektief, dist. L'autre distribution (sortie le 16 octobre)
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