Autoportrait de Hélène Breschand
- 25 janv. 2021
- Par Jean-Jacques Birgé
- Blog : Miroir de drame.org
Concordances qu'en corps dansent quand cordes anse... Hélène ouvre donc le bal avec les Shadoks dont j'ai eu un temps la chance de composer la musique pour Jacques Rouxel, et c'est par la clé Laborintus II de Luciano Berio que je suis entré en musique contemporaine. J'eus aussi la chance de travailler sur scène avec Claude Piéplu, d'entendre la voix d'Alain Resnais dans mon combiné téléphonique en bakélite, d'être présenté à Jeanne Moreau un soir à minuit au Napoléon, d'assister à la plus belle symphonie batracienne de ma vie à Nong Khiaw au Laos, le cinéma m'a livré sa syntaxe elliptique... Il faut tant de morceaux de miroirs brisés pour réfléchir le puzzle d'une vie, jeu d'échecs du Septième sceau où seuls sont épargnés les baladins. Mais c'est en entendant Domenico Modugno chanter les paroles de Pier Paolo Pasolini dans son sublime court métrage Que cosa sono le nuvole ? que mon cœur a chaviré. Il clôt cet autoportrait, exercice de sorcellerie qui, comme toute œuvre, est réussi dès lors que l'auditeur, le spectateur ou le visiteur peut se l'approprier.
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