Il y a un demi-siècle que des gens comme moi attendons un tel recul du nucléaire.
Je militais contre le nucléaire bien avant Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011). Je me demande où se situera la prochaine catastrophe nucléaire ? En France ? Ce serait mérité !
Pour l'heure, l'Allemagne fait figure d'exemple vertueux !
Il reste néanmoins deux problèmes nucléaires pour l'Allemagne:
- les déchets dont personne ne sait que faire.
- le voisin français qui s'englue dans la folie nucléaire avec le même acharnement débile que pour réformer les retraites.
Citations empruntées à un article LePoint:
« Quelle victoire, se félicite Heinz Smital de Greenpeace. Quand on pense qu'il n'y a pas si longtemps, le mix énergétique allemand se composait de deux tiers de charbon, d'un tiers de nucléaire et de 4 % de renouvelables au grand maximum. La décision de sortir du nucléaire a accéléré le développement massif des énergies renouvelables, qui représentent aujourd'hui 50 % de la production d'électricité. Et, bientôt, elles remplaceront aussi entièrement le charbon. L'Allemagne a voté la sortie du charbon pour 2030. »
« Harrisburg, Tchernobyl, Fukushima, énumère l'institutrice à la retraite. Et, aujourd'hui, la peur dès que les combats se rapprochent de la centrale de Zaporijia en Ukraine… De quoi avons-nous encore besoin pour prouver les dangers de cette technologie ? Combien de morts, combien de fausses couches, combien de cancers… » Elle se souvient aussi du traumatisme de Tchernobyl. Les champignons et les sangliers toujours contaminés en Bavière. Pour elle, les Français sont des extraterrestres et le président Macron, qui clame la « renaissance du nucléaire », est un « irresponsable ». L'Allemagne est-elle en train de faire cavalier seul en Europe ? « Mais absolument pas, proteste Heinz Smital. L'Autriche n'a jamais branché ses réacteurs, qui étaient pourtant prêts à entrer en service. L'Italie en a déjà débranché quatre. La Belgique arrête. »
La France préfère se ruiner dans une technologie du passé qui est dangereuse, très chère, mal maîtrisée (délai prohibitif), centralisée, favorisant la dépendance énergétique et polluante sur une échelle de temps infinie ou presque.
Pour ceux et celles qui s'imaginent que le nucléaire est une solution, ils/elles ont la mémoire courte. Il faut leur rappeler que le risque zéro n'existe pas. Quand une centrale française jalousera la soudaine notoriété de Tchernobyl et de Fukushima, l'arrêt du nucléaire sonnera comme une évidence du jour au lendemain, mais ce sera trop tard et cela coûtera bien plus encore que la folie du covid... avec en corollaire une inflation abyssale.
Faut-il rappeler que les piscines nucléaires sont très vulnérables et qu'un terroriste peu qualifié pourrait répandre des particules radioactives dont la durée de vie est quasi infinie sur des milliers de kilomètres carrés ?
Faut-il rappeler aussi que les chinois sont en train de tapisser leur désert avec un dernier projet de 16GW soit l'équivalent d'une vingtaine de réacteurs nucléaires, mais sans risques et sans déchets radioactifs ?
Faut-il rappeler que, en conséquence des catastrophes nucléaires (Kychtym-1957, Windscale-1957, Three Miles Island-1979, Tchernobyl-1986, Fukushima-2011, ...), comme le rappelle le professeur de physique Jean-Louis Basdevant: "Depuis à peu près 80 ans, tous les 10 ou 15 ans, les taux officiels de radioactivité admissibles sont revus à la hausse" ?
Cette citation est extraite du livre FUKUSHIMA Tremblements et Stupeur 10 ans après par Jean-Michel Jacquemin-Raffestin et Michaël Naveau en page 211.
Dans le même livre, en page 208, une citation d'Einstein:
"L'énergie de l'atome a tout changé,
sauf nos modes de raisonnement,
et ainsi nous dérivons vers
des catastrophes sans précédent."