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Je quitte cette île, aux saisissantes couleurs, celles d'un paradis aussi mystérieux qu'oublié. D'où le soleil, caresse ma peau comme ces grains de sable ne me quittent plus. J'ai atterri ici comme le fruit mûri et s'offre à la terre. J'ai atterri ici comme l'oiseau cherche l'ombrage pour bâtir son nid. J'ai atterri ici comme le ruisseau trouve le chemin de la lagune. J'ai atterri ici comme dans un rêve éveillé.
Mais, est venu le temps de partir. Même si, je ne pars pas vraiment. Une partie de moi restera ici. Dans ce paysage aux mille visages qui m'ont souri, de tendresse. Et le soleil brille dans les cœurs comme dans les assiettes. Où les épices étreignent comme sentiments profonds, ceux d'un caractère chaleureux. J'ai failli perdre un œil, parfois. Mais ça en valait la peine, pour susciter des rires partagés. Ce pourquoi, à la question " do you like spicy ", je redoute le pire, quand le pire n'est pas encore derrière moi.
Quoi qu'il en soit une année à passer, une année, de surprises en tout genre. Traverser la côte sud à moto comme promenade dominicale face à l'Océan Indien. Une carte postale, à ciel ouvert sur un monde qui pour l'instant considère le Sri-Lanka comme une île atrophié par une dette affamante. Mais, les dieux savent que cette île a des valeurs qui ne se vendraient pas, à prix d'or. Dans cette vie, ou une autre, elles semblent être le socle d'un héritage sacré.
Quant à demi-mot, j'annonce à mes amies insulaires, mon départ proche. Ils me disent " Sri-Lanka is your country now. You ve good brothers, here ! ". D'autres dans un sourire aussi timide que complice laissent échapper un " it's ok Jimmy we've great time together ". Sans l'ombre d'un doute, je rétorque " definetly ".