Ces dernières années, on a pu observer dans le débat politique, une droitisation du discours politique. Perceptible notamment, sur des plateaux T.V qui recensent, une foire aux vanités. Par le biais d'intervenants vraisemblablement dotés de spécialités pluridisciplinaires qui tentent de rendre intelligible, un discours teinté de haine de l'autre. Lors d'émissions quotidiennes qui caressent dans le sens des affects négatifs, un public friand de penchants réactionnaires. Dans le but, semble-t-il de gagner, des points d'audience, sur l'échelle de la xénophobie.
Comme ces journalistes qui font les questions/réponses. Sous couvert de politiquement correct, ils ciblent les minorités, d'invectives. Ces minorités sont sommés en toutes circonstances, de montrer patte blanche et faire profil bas. On les incite, à se contenter de reconnaissance légère. Autant dire que la devise républicaine française tombe un peu à plat. Face à une droitisation du discours politique qui met l'accent sur les questions identitaires/sécuritaires. Pour légitimer entre autre, la police comme étant le bras armé du pouvoir.
Illustrant un pouvoir mis en place par l'oligarchie pour assurer le maintien, de l'ordre établi. C'est dire si la démocratie est dans une situation scabreuse. Du fait que la figure d'un état fort, au service du mieux-être, du peuple dérive vers un état policier, au service de l'oligarchie pour maintenir le contrôle social et assurer la protection, de la propriété privée. Au vu du cynisme, dont fait preuve, le pouvoir quand il s'adresse aux citoyens, dont il est censé assurer les intérêts. Cynisme qui n'est pas un vain mot, selon une communication étatique tout en velléités, adressée aux gueux.
Par exemple quand les ultra-riches font des bénéfices record, le gouvernement, nous assène d'une propagande libérale, selon laquelle les plus dominants sont les plus méritants. Tant les effets d'annonces, et autres bons mots prolifèrent dans le discours politique pour propager, une doxa capitaliste. Propre à une élite politique entretenant, un rapport quasi-incestueux, avec, l'intérêt privé. Ce pourquoi, les ultra-riches bénéficient de cadeaux fiscaux. Au détriment, des services publics qui sont en piteux état. Parallèlement, le CAC 40 se verse d'importantes dividendes.
Grâce à une partie de la classe politique qui se renouvelle via une consanguinité, travestie, en méritocratie de façade. Une oligarchie qui enfante des politiques par d'importants dons et soutiens divers. Aux candidats qui assureront au mieux leurs intérêts. Rien qu'à entendre des discours politiques étant jalonnés, d'effet Pygmalion. Des politiques incarnant le double éternel de l'oligarchie.
Si on considère que les gouvernements français diffèrent, mais se succèdent pour appliquer, les recommandations néolibérales. Celles visant à endetter le pays pour justifier, la mise en place de politiques d'austérité. Celles favorisant une privatisation, à outrance. La souveraineté des États ainsi mise à mal, le capital arriverait en faux bon samaritain. En nous proposant des emplois de plus en plus, précaires. Que fautes de service public, on ne pourrait refuser.
C'est dire si la déconnexion du pouvoir, envers la réalité que vivent les francais les plus précaires est totale. Au point qu'on se demande, comment peut-on s'attaquer, à une réforme des retraites, en sortant d'une pandémie internationale ? Pandémie qui n'a pas manqué d'affecter les plus fragiles d'entre nous.
Dans ce contexte, la question sociale émerge. Face au néolibéralisme qui compte vampiriser, la force de travail jusqu'à la moelle. Dès lors, ce peuple français qu'on a cherché à diviser des années durant, se lève aujourd'hui d'un seul homme. Pour dénoncer un gouvernement qui n'a de yeux que pour les ultra-riches. La rue s'organise en une force politique qui compte faire entendre sa voix. Soutenu par des abstentionnistes qu'on aurait pu croire apolitique. Désormais, ils viennent remplir les rangs, de la grogne sociale, pour renverser, un temps du moins, les rapports de pouvoirs. Si ce n'est participer à redonner ses lettres de noblesses, à la démocratie.
Car en l'état actuel des choses, la démocratie nous soumet, à des critères constants de standardisation. Cela est ressenti via une instrumentalisation par médias interposés, de valeurs démocratiques telles que, la liberté d'expression servant à gangréner les foules, à grand coup de propagande réactionnaire. Afin d'alimenter, une chasse aux sorcières, contre les minorités qui permet de détourner, l'opinion publique, de la politique centrale. La seule qui soit celle, du profit à tout prix. Le profit à tout prix, nous est vanté comme unique modèle de société garant d'espoirs, de libertés. Tout en enfermant les voix dissidentes dans l'invisibilisation. En délégitimant, les approches égalitaristes. En nous martelant que le bonheur potentiel de la nation, sera assuré uniquement par la bonne santé financière de l'oligarchie via le paradigme, de la théorie du ruissellement.
Encore que la réforme des retraites constitue l'antithèse parfaite, de la théorie du ruissellement. Du fait qu'elle insiste sur un choix politique qui creuse un fossé social, déjà abyssal, pour conforter les grandes richesses. Rien qu'à voir à qui profite l'effort national. Pour cela, il faut suivre l'argent, pour s'apercevoir du montant astronomique de dividendes qui sont redistribuées par le CAC 40, ces dernières années. Par ailleurs, un récent rapport de l'OXFAM affirme qu'il suffirait de taxer de 2 %, les plus riches pour combler le déficit de la caisse des retraites. Mesure qui paraît inenvisageable pour le gouvernement actuel. En cela, on voit en qui, ce pouvoir fait véritablement, allégeance. Vu que le gouvernement a couronné le fonds de pension Black Rock qui lorgne le potentiel marché des retraites françaises. Le pouvoir multiplie les signes forts en faveur du marché. Quand par exemple, en plein mouvement social, Macron décerne la Légion d'honneur, à Jeff Bezos...
Le gouvernement est en chute libre, dans les sondages. Mais coûte que coûte, il entend faire passer la réforme des retraites, à coup de 49.3. En faisant la sourde oreille au dialogue social. Et en tentant de couper le sifflet à l'opposition. Tant ce gouvernement ne sait plus comment justifier sa positon, il s'enfonce dans le marasme de la novlangue. Via des discours managérial, le pouvoir technicise la question sociale. Ce gouvernement prétend agir au nom de l'intérêt général. Tandis que son discours révèle au grand-jour, son acharnement contre les acquis sociaux. Ceux qui ont été assurés par le Conseil National de la Résistance.
Ce gouvernement promeut un modèle de société qui axe sa performativité, plutôt son subterfuge progressiste, autour d'une sophistication, de rapports de pouvoirs. Une démocratie aux allures de dictature molle. Où, la pluralité, la contradiction sont remises en cause, au profit de la pensée unique pour façonner des êtres toujours positif et volontaire. Avec en figure de proue, des politiques qui nous poussent, à croire que l'hégémonie du néolibéralisme est un ordre naturel, pour mieux nous faire accepter notre servitude. Ce pourquoi, le peuple bat le pavé, comme rendez-vous avec l'histoire. Une histoire qui n'en déplaisent à certains s'écrit aussi, dans la rue. Délégitimant ainsi des élections de plus en plus galvaudées. Qui semble organisées pour maintenir un système d'oppression globalisé, le néolibéralisme.