Fuir les ténèbres
Sans se retourner
La vie est ainsi faite
Fuir le temps, fuir la mort
L'ailleurs est une promesse
Porteuse d'espoirs
Avec pour direction
Une enivrante brise
Au parfum de liberté
Désormais
Rien ne compte plus
Que de voir, à nouveau
Le jour se lever
Béni soit cette terre nouvelle
Ses couleurs ravivent les cœurs
Car nos mémoires sont tachés
Du sang, de ceux qui ne sont plus
Avaient-ils combattus
Et bien, ils n'étaient
Ni soldats, ni militants
Juste des gens quoi
Des maris, des femmes
Des enfants
Innocents, tous
Puissent les dieux
Les accueillir, avec bonté
Loin de ces chemins
Où le désespoir guette
Une vie à crédits d'espérances
Il est loin le temps
Où le vent balayait
Devant ma porte
Ma maison n'est plus
Mon corps sera demeure
Étonnamment
J'arrive toujours
À voir la beauté du monde
Je garde tout de même
Mon âme d'enfant
Dans ce corps adulte
C'est tout ce qu'il me reste
Une faible lumière
Sans prétention aucune
Mais qui assurément
Éclaire, les médisants
Et les sceptiques
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