LA MUNCHLINE DU 05.02.23
Nucléaire quoi qu’il en coute !
E.MACRON a mis autant de précipitation dans la décision de construire 6 nouveaux EPR, qu’il a mis dans la décision de fermer Fessenheim alors que ce n’était pas urgent ni surtout justifié dans la mesure où notre unique EPR était toujours en instance de démarrage. Pour Fessenheim il était sous l’emprise du lobby des antinucléaires et pour les nouveaux EPR, sous celle du lobby des pronucléaires. En somme un Président velléitaire et indécis, n’ayant aucune structure personnelle.
Nous ne sommes pas anti-nucléaire, mais nous pensons qu’avant d’engager notre pays dans une voie dont nous ne connaissons que le début du début, il serait sage de prendre le temps de la réflexion ce qui n’est pas le cas, la décision présidentielle étant le résultat d’une lutte d’influence dans laquelle le corps de mines semble avoir gagné, peut-être épaulé par celui des X.
En réalité il se pose deux problèmes, celui du développement d’une énergie renouvelable et celui de la maitrise des déchets issus de le filières nucléaire.
Le problème de l’eau va devenir de plus en plus crucial, tant par ses excès dont nous avons déjà eu à souffrir que par ses manques dont nous avons également déjà souffert et ces épisodes d’inondations brutales et fortes vont succéder à celles de sècheresses tout aussi dramatiques.
L’urgence serait d’investir dans la construction de barrages alpins de préférence et si possible avec des possibilités de turbinage, mais aussi dans des micros centrales. Rappelons à cde sujet que l’abandon de la liaison fluviale Rhin – Rhône par L. JOSPIN sous la pression et le chantage de Mme VOYNET, a été une faute politique, économique et écologique.
Il y a dans la construction de barrages de fortes possibilités de production d’électricité dont la matière première, l’eau, n’est pas encore financiarisée en dépit des pressions qui s’exercent dans ce sens. En commençant par la quasi exigence de Bruxelles de privatiser les barrages ! On n’en a pas parlé beaucoup dans la récente loi sur le développement du renouvelable. Or EDF a dans ses cartons toutes les possibilités existantes, il suffit de les sortir des tiroirs…mais il semble bien qu’on en ait égaré les clefs à moins que le lobby du nucléaires n’ait bloqué les serrures en y injectant de la super glue !!!
L’autre source d’énergie renouvelable est le bio gaz obtenu par méthanisations de nos déchets. Dans la première moitié du 20ème siècle de très nombreuses villes avaient leur « usine à gaz » au sens premier de l’expression, où on distillait la houille pour en obtenir du coke et du gaz de ville.
Ce qui nous manque c’est la volonté d’imposer cette méthanisation à toutes les agglomérations car les ressources sont là : déchets ménagers, des jardins, restaurants, entreprises de l’agroalimentaire, surplus agricoles etc. Il y a des millions sinon des milliards de m3 de gaz à récupérer et à injecter dans le réseau, à transformer immédiatement en électricité et en carburant pour les voitures à moteurs thermiques, mais surtout à stocker. En effet l’hydraulique et le bio gaz sont deux manières de stocker l’énergie.
L’autre problème, celui des déchets issus du nucléaire est le plus important, car ce sont des déchets dont on ne voit pas l’extraordinaire dangerosité. Pour illustrer cela, rappelons qu’il y a tout juste quelques jours, toute l’Australie était en émoi car on avait perdu une petite capsule de la taille de deux dés à coudre, qui contenait du césium 137 dont la demie vie n’est pourtant que de 30 ans.
Alors que dire des déchets ultimes dont la demie vie est de 500 000ans !
Quel homme politique peut dire en son âme et conscience qu’il va stocker, donc léguer aux nombreuses génération à venir, ce fardeau mortel.
Comme les ménagères peu scrupuleuses, nos dirigeants mettent la poussière sous le tapis en enterrant ces produits. Le problème est que quelque chose d’enterré devient difficilement accessible avec le temps.
Qui peut nous garantir, ou plutôt à nos descendants que ce sera toujours le cas dans cet avenir lointain ? Celui qui ose lever la main est un irresponsable total il est urgentissime de le mettre hors d’état de nuire (suivez mon, regard !). Les déchets ultimes doivent absolument rester facilement accessibles et comme pour Tchernobyl, il faut à tout prix conserver la possibilité de les mettre sous un, deux voire plus avec le temps, de sarcophages. Cela veut dire que l’enterrement est criminel.
Il y avait bien la voie du retraitement nucléaire de ces déchets par les programmes Phénix et ses successeurs mais nous avons abandonné ces programme…trop couteux ! La mise sous le tapis coute nettement moins cher !
Mais il reste un autre problème dont on ne parle quasiment jamais, quasiment étant juste un élément rhétorique, c’est celui du refroidissement des centrales.
Actuellement ce refroidissement se fait avec de l’eau, soit de nos rivières, ou de nos fleuves ou encore de la mer et par système aéroréfrigérant, ces tours d’usine à nuages que l’on utilise pur illustrer un propos sur les centrales.
Il s’agit là du pire système d’autant qu’avec les périodes de sécheresse et de baisse du niveau des cours d’eau, cela va aller en empirant.
Cela fait environ une quinzaine d ‘années que nous écrivons qu’il faut refroidir nos centrales à l’aide de pompes à chaleur montées en séries et qui tout en abaissant la température des circuits de refroidissement pourront produire de l’électricité, augmentant par là le rendement global de nos centrales. Mais c’est certainement trop simple…et pourtant i y a là des mégawatts à gagner !
J.M.