Elle prononce elle-même le mot pour qualifier un festival de cinéma fourre-tout qu'elle souhaite lancer à Paris chaque 31 décembre, jour où il ne se passe rien à Paris, alors que dans toutes les capitales du monde, on tire des feux d'artifice qu'on regarde à la télé.
Lors de la présentation de son programme culturel lundi 27 janvier, le constat de la candidate UMP à la Mairie de Paris est que la capitale s'endort. Il ne se passe plus rien à Paris. Les créateurs partent à Berlin. Les jeunes vont faire la fête à Barcelone. Les touristes préfèrent Londres. Que faire ?
NKM se défend de vouloir décider de tout depuis son bureau de l'Hôtel de Ville. Elle veut libérer et encourager les initiatives. Pour autant, elle a des projets et la salle lui demande des inverventions. Chassez le naturel, il revient au galop. Les intentions non-interventionnistes ne durent que le temps d'une introduction. Et la candidate affirme son souhait d'agir dans dans un domaine qu'elle apprécie. Elle dénonce la municipalisation de la culture où tout se déciderait dans le bureau du Maire. On ne doute pas que la tentation sera trop grande pour ne pas en faire autrement.
La culture selon NKM est une culture du divertissement. Il faut permettre aux citoyens-consommateurs de consommer y compris le dimanche. Permettre l'ouverture des commerces sur les grands boulevards 7 jour sur 7, comme sur les Champs-Elysées, aussi tardivement que possible, pour satisfaire l'appétit consumériste des touristes étrangers. Faire la fête dans les stations de métro fantômes.
Pour soutenir la candidate étaient présents Carla Bruni, Didier Barbelivien, des patrons de cinémas et de théâtres privés, des représentants de discothèques. Heureusement, Jean d'Ormesson apportait une caution intellectuelle à ce panel illustrant bien cette culture du divertissement.
