"Je suis Charlie". Cette phrase en hommage au journal Charlie Hebdo, attaqué le 7 janvier 2015 peu avant midi, a été reprise des millions de fois, en France, en Europe, et à travers le monde. Devenu le symbole de la liberté d'expression, face à la barbarie et tout ce qui peut tenté de la contenir. Le soutien à cette liberté est planétaire. Réconfortante et belle, car comme dans chaque drame, certains hommes montre ce que l'humanité à de plus sombre lorsque d'autre l'illumine. Mais le drame ne s'est pas arrêté ce 7 janvier. Comme les médias, nous l'on dit, dans leur couverture frénétique de l’évènement, au mépris bien souvent de l'Information, le 8 janvier, une fusillade tua de nouveau un agent de police. Le 9 janvier vers 17h prennent fin simultanément, les deux prises d'otage grâce à l'intervention des forces de police. Cependant le soutien "je suis Charlie" n'a pas cessé, toujours symbole de cette si chère liberté d'expression. Comment ne pourrait-on pas être Charlie, après la mort de 17 personnes innocentes, tué au nom d'un Islam qu'ils connaissent si mal ? Les slogans « Je suis Charlie », « Nous sommes Charlie » sont portés partout, médias, réseaux sociaux, dans les manifestations. Les partis politiques, et notamment le gouvernement se livrent malgré tout à leur com' et comme il a été dit sur médiapart s'accaparent, politisent la marche de dimanche, qui est d'abord un élan citoyen, et non une unité nationale. On demande alors à François Hollande, de venir non pas en tant que président mais en tant que « Charlie ».
Mais tout le malaise est là. Est-ce que chaque citoyen français interprète le "Je suis Charlie" de la même manière ? L'ambiguïté pour une partie des musulmans, touchés, offensés, blessés dans leur confession religieuse par les caricatures de Charlie Hebdo, condamnent l'agression des journalistes, soutiennent la liberté d'expression, mais ne peuvent s'appeler « Charlie ». Être en profond désaccord avec un journal, ne signifie en rien bridé la liberté d'expression, c'est justement son expression elle-même. Pour une majorité de personne, dont je fait partie, le contenu de Charlie Hebdo n'est pas en question, c'est un symbole qui doit faire oublier tout le reste. Mais gardons l'esprit ouvert, et ne voyons pas dans le refus de porté le nom de « Charlie", la caution d'acte barbare, ou la satisfaction de la mort des journalistes de Charlie Hebdo. Si soutenir Charlie Hebdo, c'est s'opposer au terrorisme, ne pas le soutenir ce serait le cautionné ? La nuance est importante, tant le consensus planétaire du « Je suis Charlie » est grand. Libération publie, le 9 janvier, un article de témoignages pris dans une mosquée à Toulouse, de musulmans présent pour la prière, et refusant de cautionné les dessins de Charlie Hebdo. Pourtant, comme si on avait besoin de le préciser, ces mêmes musulmans disent ensuite qu'il ne cautionne pas ces actes. Je n'ai nul prétention d'apporté la solution, mais la volonté de montré, expliqué, analysé pour évité les jugements hâtif, notamment sur le choix de citoyens musulmans de ne pas adhérer aux mouvements planétaire et ne pas aller aux manifestations de Dimanche, car ils ne peuvent accepter, de porter le nom d'un journal les ayant blessé, malgré leur peine face au drame survenu.
La liberté d'expression est une chose précieuse, gagner par des combats et des sacrifices, et que ce triste 7 janvier 2015 vient nous rappeler de la façon la plus brutale qu'il soit, que cette lutte n'est jamais finit.
L'islamophobie en France, n'est plus à prouvé, et ce type d’événement, ne peut que faire vacillé le sentiment de tolérance, qui reste le plus répandu en France. A l'image d'Ivan Rioufol, lorsque, bénéficiant d'une bien trop grande audience, s'adresse à la journaliste française Rokhaya Diallo par le seul fait qu'elle est musulmane, en l'exhortant à se positionné ou non sur ces actes terroristes. La question est déplacé, car elle laisse paraître le doute, de celui qui la pose, et sommes les musulmans de venir témoigner, au tribunal de l'intolérance, que non, ni eux, ni leur religion ne cautionnent de tels actes. Et pour ceux ayant un doute, je leur propose plutôt que d'écarter 5 millions de leurs compatriotes, de faire la démarche de mieux connaître cette religion, car la tolérance est l'acceptation de la différence qui peut être facilité par la connaissance de l'autre.
Il s'agit de dire ici, malgré le deuil, et la sidération que chacun a ressenti face à ces événements, que non tout le monde ne lisait pas, et n'appréciait pas ce que publiait Charlie Hebdo. Oui tout le monde en France soutient cette liberté d'expression. Et cette liberté permet notamment à des musulmans offensés par ces caricatures du prophète de dire qu'ils se sentent insulté. Quant à la question, « vous musulmans vous désolidarisez-vous de ces actes ? » Il serait malsain de la poser, car tout le monde sait qu'une fois la réponse formulé, l'amalgame, l'intolérance, le rejet de l'autre ne s'arrêtera pas avec ce simple "oui, je me désolidarise". L'enjeu est ailleurs.
D'un français, profondément athée, qui croit en la laïcité, celle qui permet à chaque religion de s'exprimer conformément à la liberté d'expression, qui a permit à Charlie Hebdo de critiquer toutes les religions. "Je suis Charlie".