
écrire de l'eau qui coule
et le cri
comme chant
et le chant
comme cri
écrire
dans la nécessité
du nécessaire effet
comme de l'eau qui coule
Je m'abreuve du temps qui verse. D'une soif lourde et silencieuse qui assèche un désir, d'un désert inutile où s'offusquent les sens, dans l'aven humide d'une pensée qui heurte, j'essaye de puiser, dans ce liquide dru, les étranges carences que recèlent les mots, petits loups, le zeste d'une saveur. Insatisfait, incontenté de jouissances solubles.
écrire de l'eau qui coule
écouler les bavures
gicler les flots adverses
délayer la primeur
me composer l'averse
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