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La reconnaissance faciale est la nouvelle étape de l'avancée des technologie de surveillance et de sécurité. Comme la vidéosurveillance, son succès réside dans l'alliance des discours politiques et du marketing des industriels. Son efficacité en matière de sécurité est douteuse, mais sa mise en œuvre repose les questions du fichage national de la population et de l'accès municipal à ces fichiers.
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Le mouvement des Gilets Jaunes est une révolte populaire peu organisée et aux revendications hétérogènes. Toutefois, parmi ces dernières, l’une s’est progressivement imposée : le référendum d’initiative citoyenne (RIC). On soutient ici qu'il s'agit pourtant d'une fausse bonne idée et qu’il serait préférable de favoriser la démocratie participative au niveau local.
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Dès avant le samedi 15 décembre, beaucoup de commentateurs annonçaient la fin prochaine du mouvement des Gilets Jaunes. Or, si l’on constate en effet une forte baisse du nombre des manifestants à Paris, il est douteux d’une part que le mouvement soit terminé en province, d’autre part que ce soient les annonces du Président de la République qui aient vraiment apaisé la colère des manifestants.
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En l'absence d'enquête sur le mouvement social en cours, on souhaite simplement partager ici quelques enseignements tirés d’une expérience de sociologue ayant travaillé sur diverses formes de violences sociales et politiques (notamment les émeutes), ainsi que sur les stratégies sécuritaires (notamment le maintien de l’ordre) déployées à leur encontre.
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La ville de Nice vient d'annoncer qu'elle expérimentait une application développée en Israël, qui permet au quidam d’appeler le centre de vidéosurveillance lorsqu’il est témoin d’une incivilité, de filmer l’incident et de le faire visionner en temps réel par les policiers municipaux. Voici donc une nouvelle étape dans le processus de municipalisation de la sécurité cher à C. Estrosi.
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Pourquoi faudrait-il « perdre sa vie en la gagnant » ? Pourquoi est-il si difficile de faire reconnaître certaines maladies professionnelles ? Les dirigeants des entreprises qui ignorent délibérément ces risques ne doivent-ils pas être considérés comme des criminels ? Telles sont les questions soulevées par un livre racontant l'expérience des verriers de Givors.
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Dans le livre publié par deux journalistes du Monde, François Hollande tient des propos particulièrement méprisants à l'égard de la magistrature. Les syndicats de magistrats sont outrés et on les comprend. Ces propos sont accablants pour le chef de l’État, mais ils sont peut-être aussi révélateurs d’un problème de fond de la démocratie française.
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S’il reste un peu d’intelligence, de vision collective, de courage et de grandeur d’âme chez nos dirigeants, il serait urgent qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour produire de la réconciliation nationale. Si nous voulons gagner cette bataille autrement qu’en espérant un hypothétique effondrement total de l’état islamique sous les bombes, c’est sur ce terrain moral qu’il faut agir.
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Au mois de janvier, l’« affaire de Cologne » a déchaîné la fachosphère et réveillé l’islamophobie ordinaire d’une large partie des élites et de la population, qui suspecte que l’Islam prédispose à la violence envers les femmes. Il s’agit pourtant d’un grossier préjugé ethnocentrique ou d’une forte hypocrisie. D’autres fait divers sont là pour nous le rappeler de façon toute aussi spectaculaire.
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Chère madame Taubira, nous ne nous connaissons pas vraiment, mais je voulais vous dire au revoir et surtout dire à mes concitoyens pourquoi, de mon point de vue de sociologue spécialisé sur les questions de sécurité et de justice, vous partez la tête haute. Certes, votre bilan n’est pas bien épais sur le plan pénal. Mais en êtes-vous vraiment responsable ? Je ne le pense pas, pour deux raisons.