Vous entendez bien sûr parler de la réforme des retraites, de la réforme de l'assurance chômage, mais le gouvernement s'est fait bien discret sur la réforme de la pension d'invalidité dans un contexte de crise économique et sociale, en réduisant ou supprimant des pensions d’invalidité à des personnes en situation de handicap qui travaillent…
Cette réforme dont le but est de favoriser le retour à l'emploi de personnes invalides par un calcul plus favorable des pensions CPAM pour les petits salaires, pénalise fortement une partie des pensionnés qui bénéficie d'un salaire supérieur au plafond annuel de la sécurité sociale.
Pour ma part, invalide et handicapé à plus de 80%, ma pension a été divisée par 3 depuis décembre, et je perds 600 €/mois alors que j'avais fait l'effort de revenir travailler après un cancer long (5 ans d'absence cumulés sur les 8 dernières années).
Quant à la prévoyance de mon entreprise, qui est censée compléter le salaire + la pension CPAM par une rente, elle refuse d'ajuster sa rente en argumentant que le montant initial de la pension CPAM est figé dans leur calcul. La prévoyance ne prend donc pas en compte le nouveau mode de calcul de la CPAM et la perte de revenu inhérente... L'effet double peine ? Ou comment pénaliser financièrement des salariés qui font l’effort de revenir travailler ?
Cette réforme va à l'encontre de l'objectif recherché (favoriser le retour au travail des invalides/handicapés), car aujourd'hui mes alternatives sont les suivantes :
- Travailler moins pour revenir sous le plafond CPAM et toucher l'intégralité de ma pension. Mais moins de salaire car il est calculé au prorata de ma présence comme par ailleurs le 13ème mois, la prime de partage de la valeur (sic), la part variable, l’intéressement, etc.
- Reprendre le travail à 100% quitte à augmenter ma fatigue au détriment de ma santé...
Si vous êtes dans le même cas que moi, je vous invite à consulter l'article en ligne de l’association FNATH et de compléter le formulaire proposé dont l'objectif est de vous accompagner dans la défense de vos droits.