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En réaction aux enquêtes judiciaires anticorruption qui l'éclaboussent, le gouvernement turc s'en est pris à la Banque Asya, proche du mouvement Gulen. Le conflit AKP-Hizmet (le mouvement Gulen) a ainsi également frappé de plein fouet le secteur bancaire. Un plan a été mis en place pour liquider la Banque Asya. En un rien de temps, de nombreuses institutions publiques dont la compagnie aérienne Turkish Airlines (THY) ont décidé de retirer leur argent de la banque en question. Les médias proches du gouvernement ont fait circuler des rumeurs sans fondement apparent prenant la Banque Asya pour cible. Celle-ci s'est ainsi retrouvé, rapidement, face à un problème de liquidité. C'est alors que les personnes soutenant le mouvement Gulen ainsi que les hommes d'affaires turcs ont pris les devants pour lancer une campagne afin de la renflouer. Une campagne qui a relativement bien fonctionné puisque plus d'un million de lires turques ont été déposées dans les caisses de la Banque Asya. Quant aux institutions publiques, elles ont récupérés dans un laps de temps de 10 jours, 900 millions de lires turques (environ 300 millions d'Euro) avant l'échéance prévue. Ce qui a fait perdre aux institutions publiques des millions de lires turques. Si le plan n'a pas fonctionné, c'est aussi grâce au vice-premier ministre en charge du secteur bancaire, Ali Babacan, qui a refusé de liquider la banque. Une crise qui aura marqué les esprits dans une période de crise en Turquie. Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan accuse ses ex-alliés, les sympathisants de Fethullah Gülen, influents dans la police et la justice, de manipuler ces enquêtes dans le cadre d'un «complot» dans lequel serait également impliqué Israël et les États-Unis, destiné à provoquer sa chute, à la veille des élections municipales de mars et de la présidentielle d'août 2014.
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