Petit manuel antiraciste et féministe
De Djamila Ribeiro
Aux éditions Anacaona.
« L’antiracisme est une lutte qui appartient à toustes. »
Les populations noires n’ont pas été esclaves mais ésclavisées, elles étaient placées dans cette position par d’autres groupes.
Le racisme
« Le racisme est un système d’oppression qui nie les droits et non pas le simple acte de volonté d’un individu », il est systémique, structurel. Du coup, l’inaction contribue à perpétuer l’oppression (mais ne rend pas responsable).
On a tendance à penser que nous n’avons pas de préjugés et cela renforce le racisme. Contre ça, il faut se questionner sur sa place sociale et remettre en cause ce qui nous semble aller de soi.
« Ainsi reconnaître le racisme est la meilleure façon de le combattre ».
L’autrice raconte avoir découvert le racisme et le fait qu’elle est noire, à l’école primaire à travers l’attitude des autres enfants. Les noir·es ne peuvent pas ignorer le racisme alors que les blanc·hes n’y sont pas confronté·es.
Regarder le racisme
Il faut arrêter l’invisibilisation des non-blanc·hes, de leurs cultures, leurs productions artistiques,…. Cette invisibilisation pousse à l’essentialisation, à la diffusion des stéréotypes car elle empêche d’avoir une autre histoire, d’avoir d’autre exemple dans la culture populaire.
« « Je ne vois pas la couleur » n’aide en rien », le problème ne vient pas de la couleur mais sont utilisation pour opprimer.
Il faut reconnaître les privilèges de la blanchité, la place sociale supérieure des blanc·hes (meilleur job, moins de contrôle de police,…). Une personne blanche peut être discriminé sur sa classe, son genre,… et toutes les oppressions peuvent se croiser, mais un·e blanc·he sera toujours privilégié·e sur le plan racial. Il ne faut pas culpabiliser d’être blanc·e mais se responsabiliser et agir de façon antiraciste.
« Il est impossible de ne pas être raciste en ayant été élevé dans une société raciste ».
Être antiraciste c’est confronter le racisme quand on en est témoin.
Les quotas
Pour un accès égalitaire à l’éducation, les quotas semble une bonne solution, au Brésil leurs applications à fait augmenter le nombre d’étudiant·es noir·es et précaires et contrairement au idées reçus empli de racisme, ces personnes bénéficiant des quotas ont les mêmes notes et décrochent moins que les étudiant·es hors quota.
Le racisme et la culture
Epistemicide : « Négation faite aux Noirs de la condition de sujets de connaissances » (Sueli Carneiro), c’est l’effacement des productions et savoirs des opprimé·es.
Contre cela il faut lire/écouter/étudier les producteurs de savoir noirs et encore plus les productrices noires et soutenir leurs diffusions.
Il faut questionner la culture que l’on consomme. Quelles places y ont les personnes noires ? Y sont-iels stéréotypé·es ? Ces productions culturelles sont-elles faites uniquement par des blanc·hes ?…
Sur l’appropriation culturelle, l’autrice rappel qu’il ne s’agit pas d’interdire la culture non-blanche aux blanc·hes, mais de la respecter, de s’informer dessus, de se questionner sur l’impacte de la colonisation sur ces cultures,…
L’autrice appel aussi à questionner les origines de nos désirs, les extraire des stéréotypes racistes et sexistes (comme celui de la femme noire ultra sexualisés).
Agir
Il faut se battre contre les violences racistes (les violences policières, les lois visant indirectement certaine population,...) notamment en aidants les organisations qui luttent déjà.
Autres ressources :
- Le racisme est un probleme de blancs de Reni Eddo-Lodge aux éditions autrement.
- Féminisme islamique de Zahra Ali chez la Fabrique
- Un feminisme décoloniale de Francoise Verges à La Fabrique
- Se défendre de Elsa Dorlin chez Zones
- Genre & feminisme au Moyen-orient & au Maghreb de Abir Kréfa et Amélie Le Renard chez Amsterdam
- Les prisons de la misère de Loic Wacquant aux éditions Raisons d’agir
- Tropiques toxiques de Jessica Oublié, Kathrine Avraam, Nicola Gobbi et Vinciane Lebrun chez Steinkis
- Le Commité Adama
- Le podcast Sans blanc de rien
- Kiff ta race
- Piment
- MrsRoots.fr
- Le film The Hate U Give de George Tillman Jr