L'histoire du Premier Mai est une histoire méconnue. Au début, c'est le jour de lutte de la classe ouvrière du Monde entier. Si, en ce temps là, les syndicats maîtrisaient les revendications ouvrières, le Premier Mai, les politiques - aussi bien Staline, Hitler ou Pétain, qu'Éva Péron ou Charles de Gaulle - les supplantèrent pour en faire une " Fête du Travail ".
Aujourd'hui - et même depuis plusieurs années - un parti politique se distingue en s'accaparant, ce jour là, d'une sainte. Sans que les autorités écclésiastiques se manifestent. Ni les syndicats, lesquels représentant de moins en moins la "classe ouvrière", ou revendiquant leur appartenance cultuelle.
En vérité, du fait, tout simplement, de la disparition " des travailleurs et des travailleuses " remplacés par des robots qui ne leur appartiennent pas, et qui, au lieu de les aider, les remplacent effectivement.
Si la " Fête du Travail " perdure dans les années à venir, il faut s'attendre, on peut l'imaginer, à un défilé de robots de touts générations, circulant tels quels, en bon ordre, sous la surveillance d'androïdes vétus comme des robotcops, pour respecter la tradition.
Et nous...! et nous...! direz vous. Chacun de nous - vivant des subsides, généreusement (pour certains), parcimonieusement (pour la majorité), distribués par le bureau automate d'aide sociale de chaque commune - suivra les défilés à la Télé, sur des postes gracieusement offerts par le syndicat de la robotique universelle. S'agissait-t-il d'éviter que le peuple s'ennuie ? nul ne le sait, le Medef s'étant envoyé dans l'espace , à titre expérimental. Et les syndicats devenus sans objet. Remplacés eux aussi par des automates.
PS 1 : les casseurs eux, reçoivent une ou deux télés supplémentaires (souvent HS) afin de pouvoir les briser en toute sécurité, et aussi, pour respecter, la tradition.
PS 2 : Secoué par tous ces changements incroyables, et par Samantha, mon infirmière-psy, laquelle, doucement, à l'oreille me dit, réveillez-vous, c'est l'heure de la douche...
Allez savoir.