Au fond des eaux
Entre les roseaux
Sous les poussières
Sous les poussières
Ce qui serait une face
Ce qui serait sans masque
Ce qui serait souffle
Ce qui ferait une courbe
Les cheveux rouges
Les cheveux appelant
Jetés en flots
Dans la fureur du vent
Je fonderai ma voix
Au rythme des saisons
Par le sang d’un verbe
La nudité de cette voix
Sincèrement ébloui
Marchant toujours marchant
Couché sur la caresse
Sur l’herbe du ciel
Plus aérien que le rien
Sur ton sentier enfui
Gérard Lemaire 1998
publié dans Appel au vide, 1998, aux éditions Hélices poésie fondées en 1993 par Emmanuel Berland
et p 132 du livre "Gérard Lemaire, un poète à hauteur d'homme" paru au Contentieux en 2019