Mais jusqu’où iront donc le gouvernement israélien et sa branche armée le Tsahal pour parvenir à leurs fins ? Et quelles fins ? Et à quel prix ? L’élimination du Hamas aux prix de milliers de victimes civiles dont plus de 5000 enfants ? La récupération des otages (126) avec des conséquences idoines en séparant le Nord de Gaza du Sud avec une spoliation supplémentaire des territoires palestiniens au prix d’un nettoyage ethnique ? La destruction méthodique et criminelles de tout le domaine bâti et de toutes les infrastructures de la ville ? La condamnation à mort de la population par la privation d’eau, de gaz, d’électricité et de fuel ? L’étranglement des hôpitaux avec les mêmes mesures plus le blocage d’acheminement des fournitures sanitaires, des antibiotiques et autres produits anesthésiants et chirurgicaux ? Il y a de tout ça, plus encore quelques radicaux motifs de vengeance sur le principe de la loi du talion. Loi sur laquelle les dirigeants israéliens ne transigent pas et s’en donnent à cœur joie puisque la population palestinienne a été une fois pour toute à des « animaux humains » par le ministre de la défense Yoav Gallant. Et plus personne ne peut arrêter cette tuerie générale puisque le Tsahal est encouragé à aller jusqu’au bout de ses ignominies avec l’aval de l’UE et des USA qui clament haut et fort le droit à se défendre d’Israël sans bémol jusqu’à l’élimination complète du Hamas. Mais au prix de combien de vies d’innocents et d’innocentes ? Les hôpitaux en panne de tout n’ont même plus le carburant nécessaire pour alimenter les génératrices qui font fonctionner le système électrique et les respirateurs à oxygène; tandis que les médecins, faute de pouvoir intervenir pour des opérations sur certains blessés graves ou de maintenir des enfants prématurés et en bas âge, les voient mourir dans leurs bras. Mais dans quelle humanité sommes-nous ? De quelle espèce de bois sont donc faits ces dirigeants inflexibles et sans scrupules pour que la vie d’un enfant, d’une femme, d’un vieillard ne compte pas plus qu’une cacahouète ? Combien de temps encore va durer ce supplice, cette boucherie à ciel ouvert ? La petite musique des plaintes israéliennes pour les exactions commises au cours de l’attaque du 7 octobre à bon dos. Même en son nom, une telle rage de raser, d’éradiquer, une telle fureur de tuer ne sont pas justifiables. Il faut une fois pour toute que cessent ces ronds de jambes diplomatiques, ces minables arrangements de bas étages pour tirer un profit de la situation, ces magouilles politiciennes en tout genre pour assurer une suprématie. Y en a marre de voir des personnes crever dans des ruines, mourir d’insuffisance de traitements dans des hôpitaux harcelés par ces combats, de voir des enfants errants muets de stupeur cherchant leur père, leurs mères ou des parents en pleurs à la recherche des membres de leur famille sous les décombres. De voir des ambulances éventrées, de voir la mort, encore la mort, toujours la mort partout pendant que d’autres, ceux qui l’ordonnent, ceux qui l’exécutent ou en sont les complices par procuration, palabrent dans le confort de leurs palais ou des somptueux édifices de leurs administrations. Si l’UE, les USA, l’OTAN, les BRICS, l’ONU sont incapables d’arrêter cet ignominieux conflit, ils/elles ne sont pas dignes de nous diriger et de nous représenter.
Léon Meynet