AU PAYS DE L'ABSURDIE

Alors que le GIEC parle d’une augmentation de 2,5 degrés, 4 pour la France, à l’échéance de 2100 compte tenu de la situation actuelle en matière de consommation d’énergie fossile. Alors qu’il conclue a une augmentation exponentielle hors de contrôle de la température terrestre, les organisateurs de la COP n’ont pas de complexe à tenir leur 28^ème session au Qatar, pays qui, plus que tout autre avec ses proches voisins des Emirats Arabes Unies dépasse à eux seuls toutes les mesures autorisées avec le fonctionnement permanent de climatiseurs surpuissants pour rendre possible l’usage de leurs kyrielle de buildings et autres stades sportifs pour leurs clientèles. Certes l’Emirat Qatari a assez de thunes pour racheter suffisamment de crédits carbones qui reverdiront son blason. Mais est-ce bien correct de procéder de la sorte ? Ce d’autant qu’il nous a déjà fait le coup pour le dernier mondial de foot que la FIFA n’a pas eu de complexe à valider – tapis de pots de vin à la clef – sans le moindre souci des répercussions climatiques pour la planète à long terme. Fort de cette cécité et des effets galvanisant des dessous de tables, l’Arabie Saoudite est la dernière en lice pour le ticket des mondiaux de foot en 2034 après avoir été choisie pour être le pays organisateur des jeux asiatiques d’hiver en 2029. Vous avez bien lu, des jeux d’hiver en plein désert et bien évidemment avec la construction de toutes les infrastructures couvertes qui le permettent, glace et neige artificielles à la clef. Donc voilà, nous baignons toujours un peu plus dans l’hypocrisie du promis-juré de tout faire pour sauver la planète et en même temps de se mettre au garde-à-vous pour valider les pires scénarii qui vont radicalement à l’encontre de cet objectif. Et, malheureusement, en toutes circonstances il en est ainsi aujourd’hui. Les plus belles promesses sont faites à la cantonade et amplifiés à grands renforts des ronrons des médias alors que tous les chefs de gouvernements, établissements financiers et autres entreprises du CAC 40 ou pas, en toute concertation font tout le contraire sans craindre de se parjurer. En fait dans ce jeu de dupes, c’est nous, c’est vous, qui êtes les dindons de la farce mais tout est bien agencé pour que nous ne nous en rendions pas compte et n’y prêtions pas autrement attention. A la lumière de cette démonstration, il n’est pas iconoclaste de dire que la partie est perdue. Ce d’autant moins que Greta Thunberg s’est tue et que les mouvements associés Extinction Rébellion et Soulèvement de la Terre ont une fois pour toute été labelisés « terroristes écologiques ». Conséquence logique d’un monde qui n’en finit pas de ne pas vouloir changer.