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Au gré d’un calendrier bouleversé à la fin de l’hiver, nous avons entamé la préparation des Écrans Documentaires sans la moindre certitude de pouvoir partager notre program- mation 2020 avec le public. Au printemps, la cloche épaisse du confinement a étouffé bon nombre de rendez-vous culturels, de festivals in situ, pour ne citer qu’eux, et consacré le web et ses déclinaisons. Le 2.0 face à la rupture du lien social et la télé-productivité au chevet de l’économie n’ont pourtant pallié que bien trop peu à la contagion de l’isolement, aux licenciements devenus endémiques. Dans le même temps, les pouvoirs publics, charitables à souhait, se moquaient de l’hôpital démuni de personnels et de lits. Mis à l’épreuve par un virus incontrôlable les soignants patissaient de l’improvisation de leurs tutelles là où l’an- ticipation s’imposait.
Usagers du Cloud, nous l’avons été nous aussi, à notre échelle, dans l’inquiétante torpeur estivale, au fil des œuvres visionnées, des avis échangés à distance, des recherches et archivages numérisés.
À bien des égards, cet automne s’annonce tout aussi rude que les mois passés, mais nous avons néanmoins la chance et la joie de proposer cette édition en salle à l’Espace Jean Vilar et dans les lieux partenaires du festival.
Une édition particulière, limitée en séances et dont les conditions d’accueil du public sont adaptées – comme partout ailleurs – qui conserve cependant ses fe- nêtres de programmation : sélection, journées étudiantes, avant-premières, hors-les-murs et séances scolaires au 1er trimestre 2021.
Nous en portons les films plus que jamais.
Manuel Briot, pour l'équipe.