
Petit livre vite lu. Trois courtes histoires de résistance sans violence. En Norvège en 1941 / 42 / 43, les profs résistent à la mise en place d’un régime fasciste dirigé par Quisling. Á Berlin, sous Hitler, en 1943, des femmes luttent de manière non-violente pour la libération de leurs maris. Et, en 1968, le Printemps de Prague, c’est-à-dire la résistance des Tchèques à l’invasion soviétique, porte pendant quelques mois l'espoir d'un peuple.
Le premier récit est suffisamment développé, les deux autres sont un peu trop vite survolés à mon goût. Le chemin de la non-violence est trop souvent négligé. Ce petit livre souhaite montrer qu’il devrait en être autrement, puisque des luttes sans armes peuvent être gagnées. Le printemps de Prague a été finalement étouffé, mais petit à petit, il est indéniable qu’il a amené à la transformation des sociétés d’Europe de l’Est, jusqu’à la chute du mur de Berlin. François Vaillant termine de manière optimiste, en notant que « le pouvoir des sans pouvoirs », cher à Vaclav Havel, contribue à faire vaciller sans violence le pouvoir de Poutine en Russie.
Á l’heure où le surarmement de la planète est plébiscité, il me semble pertinent de rappeler que la non-violence est une voie qui mérite d’être valorisée. Tout est dans le titre de ce petit ouvrage : « résistance sans violence contre la domination ».
Le porte-avion Foch vient d’être coulé au fond de l’océan. Mais heureusement, la résistance sans violence… résiste, contre vents et marées.