Suite à un premier article, je vais d’abord définir ce qu’est l’utérus artificiel, sa technologie, repose sur des procédés déjà utilisés…
En réalité, on use de cette pratique sur certaines espèces animales, comme la chèvre, il s’agit d’incubateurs permettant à un fœtus de se développer en dehors du ventre de leurs génitrices.
L’ectogenese, terme inventé par le généticien britannique J.B.S. Haldane en 1923, découlerait d’une technique consistant à sauver les prématurés parfois très jeunes, ces derniers sont mis dans des incubateurs…jusqu’à ce qu’il puisse atteindre un âge où ils sont capable de survivre hors de cocon de protection.
Des chercheurs ont envisagés l’idée d’user des procédés in vitro et de l’incubation pour permettre à un bébé de naitre de a à z, en un mot depuis sa conception à sa naissance.
La gestation extra utérine pourrait devenir une réalité, on arrive à sauver des bébés hyper prématurés dès 24 semaines, environ 5 mois voire peut être moins ainsi le temps intra utérin s’est réduit considérablement.
En regardant les techniques que nous avons maintenant, il faut saisir une chose un fœtus peut être développé dans une Fécondation in vitro jusqu’à 5 ou 6 jours, et on peut sauver un prématuré à 24 semaines voire 22 semaines donc un bébé à l’heure actuel passe 5 mois dans le ventre et 4 mois à l’extérieur, ce qui est la moitié d’une durée normal de grossesse.
Le temps de gestation intra utérin est donc en train de se réduire, et des chercheurs partout dans le globe cherchent à optimiser les chances de procréations et s’applique en sauvant les prématurés et en aidant les femmes sans utérus.
On pousse de plus en plus loin les recherches permettant de sauver les prématurés, en cherchant à créer un liquide amniotique de synthèse, le placenta artificiel et si tous les chercheurs du monde étaient connectés et mettaient en commun leurs découvertes, cet utérus artificiels verraient le jour dans les 20 prochaines années…
La suite de l’opération consistera à vérifier si l’embryon pour voir s’il est porteur de maladies et si c’est le cas ils ne seront pas implantés pour devenir des fœtus, bien entendu cette pratique peut heurter des convictions, mais avoir un bébé en bonne santé est le rêve de tous les parents et peu de gens voudraient que l’on implante des embryons porteurs de maladies génétiques etc…
Ainsi le procédé pour avoir des bébés hors corps est exactement le même que celui qui consiste une implantation intra corps.
La sélection peut aller plus loin mais là on entre dans des territoires qui flirtent avec des idéologies très dangereuses. Pourtant on oublie que pendant longtemps on tuait les bébés filles à la naissance et encore de nos jours sans aucune technologie on avorte des bébés filles car on préfère un garçon…
Ainsi accuser la technologie de pratique qui existe dans certaines cultures, dans certaines familles, même au usa, selon un sondage Gallup 2011 sur 1, 020 Américains, 40 pour cent ont choisi d’avoir un garçon, 28 pour cent ont choisi fille, et le reste serait heureux de toute façon. Ce désir était essentiellement inspiré par les papas. Les hommes voulaient des bébés garçons plus que les femmes.
Le problème n’est donc intrinsèquement lié à une culture plus qu’une autre mais certainement à de fausses idées où à des à priori. Comme on le peut voir il y a toujours eu des problèmes d’éthique, des sélections se sont faites tout au long de l’histoire.
T. Shaffer explique que « dans l’utérus, le fœtus est dans un environnement spécifique, et ses poumons sont remplis de liquide. Mon but est d’apporter l’environnement utérin en dehors du corps de la mère, en cas de prématurité ». Le liquide est transporté dans un tube relié directement aux poumons. Une douzaine de bébés prématurés ont ainsi été sauvés, en évitant les problèmes respiratoires et les lésions cérébrales(…) le délai de viabilité du fœtus en dehors du corps maternel, actuellement de vingt-quatre semaines. Les progrès laissent envisager le perfectionnement de ces méthodes.
Aucune technique actuelle ne permet de mener l’essentiel ou l’ensemble de la gestation humaine, car les facteurs à prendre en compte sont nombreux et complexes : il faut trouver un moyen de protéger le fœtus des virus et bactéries, puisque le système immunitaire de la mère n’est plus présent ; les propriétés et les mécanismes d’action du placenta (le fournisseur en nutriments et en hormones) restent mal connus, car son rôle évolue à mesure que le fœtus grandit. Ces deux aspects restent un défi.
Les propriétés et les mécanismes d’action du placenta (le fournisseur en nutriments et en hormones) restent mal connus, car son rôle évolue à mesure que le fœtus grandit. Ces deux aspects restent un défi. Mais comme le précise le biologiste et philosophe Henri Atlan, il ne s’agit que d’un problème technologique, aussi compliqué soit-il, qui finira par être surmonté dans les prochaines années. Cette technologie pourra servir à des femmes ayant une malformation de l’utérus, ou sauver une fin de grossesse difficile.
Il est évident que la possibilité d’avoir une couveuse artificielle complète, capable de concevoir un bébé de a à z deviendra une réalité.
Les passions idéologiques se déchainent déjà, car il y a dans le camp des hommes et des femmes, certaines féministes voient ça comme un désir chez les hommes d’avoir le pouvoir de la procréation, d’autres féministes voient ça comme une liberté car elles ne perdent pas pour autant ce pouvoir. Pour les hommes traditionnels comme le montre un des commentaires sur la première partie de l’article.
Par ottomatic (xxx.xxx.xxx.28) 24 août 13:10 : "Au nom du féminisme, les femmes ne donnent plus le sein (my god, this is dégradant), repartent au travail le plus vite possible négligeant ainsi leur gosse et maintenant, cerise sur le gâteau, elles vont les priver de la vie intra-utérine...Bande de malade..."
Pour ce type d'hommes, les femmes sont des folles et ils accuseront les féministes de tous les maux une rhétorique classique je dirais qui est le fruit de la peur de voir des femmes sortir d’un certain type de rôle, « femme égal maison égal enfant égal ménage etc.. » Pour d’autres hommes cette possibilité est vue comme une sorte d’égalité entre hommes et femmes…
Comme on le voit la perspective de cette technologie cause différents questionnement et problématiques extrait : « Mais contraception et avortement n’enlevaient pas aux femmes le droit de procréer. Or quantité de femmes sont attachées à la grossesse, y compris chez les féministes. (..)Ainsi, la revendication de l’utérus artificiel, au même titre que la pilule et la légalisation de l’avortement, ne pourrait relever des féministes que si l’ectogénèse devenait le moyen légal d’une discrimination sociale dans le monde du travail ».
Il y a de nombreuses peurs, et une fois évacuée l’idée d’eugénisme, de discriminations, ainsi que la peur de voir des oligarchies se perpétuer en usant de cette méthode par des règlementations et des législations, il restera les impacts sur les individus….
Lire l’article rue 89 sur le même sujet