Louis Bulidon

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Billet de blog 9 juin 2023

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Merci la rue

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La loi sur la réforme  des retraites voulue par le chef de l'Etat a été promulguée et les premiers décrets d'application publiés. Cette loi a respecté les termes de notre constitution grâce aux articles 49 alinéa 3 et 40 qui lui ont permi d'échapper à un vote sanction de la Chambre des députés. Les Français  dans leur majorité sont contre le report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ en retraite. Les partis politiques de gauche et le Rassemblement National de Marine Le Pen ont rivalisé pour contester la loi mais seul Melenchon a défilé ne mobilisant que 30 000 de ses partisans à Paris. Il en a été tout autrement des syndicats qui ont fait l'unanimité dans leurs rangs avec le lancement d'une Intersyndicale pour dénoncer le manque de concertation du chef de l'Etat et de son gouvernement avec la Chambre des députés. Macron a  refusé tout débat dans l'hémicycle avec l'argument que sa réélection lui servait de blanc-seing. 

Les syndicats ont fait descendre dans la rue sans compter Paris des centaines de milliers de manifestants dans toutes les villes petites et moyennes en province sur la base des seules estimations données par les préfectures. Les 14 journées de manifestations qui se sont déroulées entre le 19 janvier et le 6 juin ont rassemblé avec Paris jusqu'à 1,3 million d'hommes et de femmes avec une moyenne se situant autour d'1million, ce chiffre s'étiolant pour tomber à moins de 300 000 manifestants lors de la dernière journée car la cause apparu comme perdue. Cette épreuve de force entre Macron et une partie de la France a révélé si c'était encore nécessaire le mépris dans lequel ce dernier tient ses opposants surtout quand il s'agit du petit peuple. La petitesse de l'homme d'Etat s'est révélée quand le premier jour des manifestations il a  quitté  Paris pour Barcelone et cette veille du 6 juin ou il a discouru en visite au Mont Saint Michel sanctuaire qui n'a qu'un intérêt architectural après que 4% seulement des Français pratiquent encore les offices religieux dans les églises. 

Le mouvement syndical unitaire né du refus de la réforme des retraites et de l'inflexibilité d'un Macron devenu de plus en plus impopulaire est le gage d'une opposition au macronisme dans laquelle les partis de gauche se sont enlisés. Le mouvement syndical devrait devenir de plus en plus populaire à  l'inverse des partis politiques et sa mobilisation dans la rue trouver de nouveaux  élans contre le pouvoir doctrinaire de Macron. Forts de cet espoir rendons hommage à  tous ces hommes et  femmes qui ont fait le sacrifice de leurs journées de travail pour tenter d'obtenir dans la rue ce que leurs élus n'ont pu disputer à  l'Assemblée Nationale à savoir mettre Macron en échec quand il s'attaque à  la cohésion sociale.

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