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Billet de blog 10 octobre 2024

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Barnier à la barre

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pour sortir la France de la crise financière qu'elle traverse Macron a nommé Barnier Premier ministre il y a un mois. L'endettement du pays est à  la hauteur de 110,6% du PIB et le déficit budgétaire pourrait dépasser 6% en 2024. Depuis 1945 la France n'a jamais été aussi endettée. Ces données ne respectent pas les limites imposées sur les critères de  convergence prévalant dans la zone euros.Non seulement la Commission de Bruxelles va sanctionner la France mais les agences de notation risquent de dégrader la qualité de cette dette quand son coût est le second poste budgétaire. 

Barnier affronte sa première  épreuve avec la constitution et le vote d'un budget pour 2025 en l'absence de tout consensus du Parlement. Pressé d'agir notre homme boucle un projet de budget avec une réduction des dépenses de 40 milliards d'euros et des recettes en augmentation de 20 milliards d'euros avec de nouvelles levées d'impôt. Fort de sa réputation de négociateur habile le Premier ministre a taillé dans nos dépenses là où cela faisait le moins de mal mais cela reste ouvert à toute initiative pour l'améliorer. Sa tâche est redoutable car les attaques fusent de toutes parts. Le camp macronien est contre tout nouvel impôt car contraire à  la doctrine du Président depuis 2017 qui n'y voit qu'un frein à la croissance. La France Insoumise et le Rassemblement National entendent répondre aux attentes de leurs électeurs  en se refusant toute limite à l'endettement quitte à nous isoler dans la communauté européenne même  si les approches sont bien différentes d'un camp à l'autre. La voix du parti socialiste est rendue inaudible dans une querelle de succession. Dans ce contexte  Barnier ne peut se maintenir à la barre qu'en se dispensant du vote des députés par l'utilisation de l'article 49.3 aussi impopulaire soit cette démarche. Reste au Premier ministre l'alternative de la démission pour rendre son tablier avec les siens de la droite et au delà au petit Bardella dont l'ambition d'apprenti capitaine ferait sourire si le bâteau France n'était pas  prêt de s'échouer 

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