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Billet de blog 18 mars 2023

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La dame du 49.3

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Lorsque Élisabeth Borne est montée au perchoir pour présenter son 49.3 au vote de l'assemblée nationale elle a été accueillie par un chahut fait de vociférations sous le couvert de la Marseillaise et de claquements de bureaux.Ne pas être  choqués par le traitement ainsi infligé à  l'adresse d'une Première ministre qui plus est une femme dans la soixantaine est dangereux pour le respect de nos institutions si ce n'est irrévérencieux à  son égard. Technocrate et femme d'expérience elle a tenté semble-t-il jusqu'au bout de temporiser pour faire passer la réforme de Macron en ralliant à  son projet les députés indécis. Elle a fait le job,elle a perdu mais il faut la respecter. On a dit que sortie de sa séance parlementaire elle a essuyé quelques larmes devant les siens.

On a dit d'elle qu'elle était la dame de fer française à  l'image de l'ancienne Première ministre anglaise. Elle a fait face à  son échec en se présentant comme le fusible de Macron alors qu'elle a été avant tout le bouclier dont ce dernier s'est servi en l'utilisant d'une façon déloyale et irrespectueuse jusqu'à la retenir à  l'Elysée à quelques minutes près de l'ouverture de la séance à l'Assemblée nationale. 

Dans l'exercice de sa fonction de Première ministre ce qui lui a manqué est de se démarquer de Macron dans sa relation avec les Français aggravée par sa réponse inappropriée aux manifestations de rue comme à la demande de l'intersyndicale d'être  reçue pour une véritable négociation, invitation à  laquelle s'était refusé Macron.

La classe politique de tous bords hors des siens s'est dévalorisée un peu plus en refusant un soutien de principe à Élisabeth Borne prise dans la tourmente d'un débat dont le chaos rappelle les heures les plus sombres de la République à  l'époque des ligues. A cet égard  le silence de Gérard Larcher ne le grandit pas dans sa fonction de second personnage de l'Etat.

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